Premier vainqueur belge de l’Australian Open chez les juniors, Alexander Blockx « aimerait effectuer sa transition chez les pros le plus rapidement possible »

Le jeune Belge avait battu l’Américain Learner Tien en finale. Son coach Philippe Cassiers louait sa détermination pour finalement remporter cette finale aux allures de thriller.

Alexander Blockx (ITF 10) est devenu le premier Belge à remporter l’Australian Open chez les juniors après sa victoire 6-1, 2-6 et 7-6 (11/9) samedi en finale dans la Rod Laver Arena contre l’Américain Learner Tien (ITF 27). Heureux comme un enfant qui vient de recevoir sa première raquette, le jeune Anversois, 17 ans, a dès lors aussi fait l’objet de pas mal d’attention de la part des médias locaux et internationaux, désireux d’en savoir un peu plus sur son histoire.

« J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans en Belgique », a-t-il raconté. « C’était surtout mon frère aîné qui était intéressé. Je ne faisais que l’accompagner. Le coach, Philippe Cassiers, m’a alors demandé si je voulais taper quelques balles. J’ai dit oui et j’ai essayé. Et je n’ai plus jamais arrêté », a-t-il souri. « J’ai travaillé dur tous les jours pour vivre des moments pareils et je vais continuer. Si nous avons de bons sportifs en Belgique, c’est peut-être parce que nous sommes un petit pays et que nous voulons montrer au monde entier que nous aussi pouvons être performants. Nous avons de bons coaches, de bonnes infrastructures. Pour le reste, on s’accroche, on se bat et on n’abandonne pas. »

Et c’est ce qu’Alexander Blockx va continuer à faire. C’est que si un titre en Grand Chelem chez les juniors est une indication d’un joli potentiel et porteuse d’espoir, elle ne constitue pas une garantie de succès pour autant. « J’aimerais effectuer la transition vers le circuit professionnel le plus rapidement possible », a-t-il poursuivi. « Je vais commencer par les tournois (NdlR : ITF Futures) 15.000 et 25.000 dollars. Et si je joue bien et parviens à remporter un titre ou l’autre, je pourrai passer aux Challenger. Tout dépendra de la manière dont je vais me comporter. Je vais en tout cas essayer de faire de maximum et de continuer à travailler comme ces dernières années. Mon joueur favori, quand j’étais plus jeune, c’était Dominic Thiem. Maintenant, j’ai quelqu’un d’autre, Carlos Alcaraz. J’essaie de le copier un maximum. Leur coup droit est celui que je préfère. J’essaie de frapper aussi fort qu’eux », a-t-il conclu.

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Son coach: « Je suis fier de son attitude »

Philippe Cassiers, le coach d’Alexander Blockx (ITF 10) était lui aussi très heureux de la victoire de son protégé, samedi à Melbourne, en finale de l’Open d’Australie juniors. L’Anversois, 42 ans, a vibré dans un troisième set aux allures de thriller qui s’est joué à deux fois rien, le jeune Belge finissant par s’imposer 6-1, 2-6, 7-6 (11/9) après 2h09 de jeu.

« Je suis surtout très fier de l’attitude qu’Alexander a affichée durant tout ce tournoi », a-t-il expliqué à Belga après la victoire de son protégé. « Cette finale n’a pas été facile du tout, mais j’ai apprécié sa détermination, et le fait qu’il ait toujours continué à y croire. C’est clairement ce qui lui a permis de triompher au final. Il a continué à lâcher ses coups et à essayer d’aller chercher les points. D’ailleurs, même s’il avait perdu, j’aurais également été satisfait, car il a pratiqué le tennis que je voulais voir. Comme coach, je m’attarde surtout sur la progression et l’évolution, et le fait de retrouver en match les choses qui sont travaillées à l’entraînement. C’est pour moi le plus important ».

Ce titre devrait permettre à Alexander Blockx d’accéder à la place de N.1 mondial chez les juniors, succédant à ce niveau à Gilles-Arnaud Bailly, finaliste à Roland-Garros et à l’US Open l’an dernier. Philippe Cassiers, cela dit, refuse de s’emballer et de tirer des plans sur la comète concernant les perspectives futures pour son joueur. « La seule chose que je peux garantir, c’est qu’Alexander continuera à travailler dur pour franchir les étapes qui mènent au tennis professionnel », a-t-il poursuivi. « C’est tout ce que je peux dire pour l’instant. Il est en effet très difficile de faire des prédictions à cet âge et de se mettre à parler du Top 100 et de choses de ce genre. C’est beaucoup trop tôt et très dangereux. Il est donc hors de question que je m’aventure là-dedans. Il est clair qu’Alexander va vouloir grimper au classement ATP, mais il y a encore beaucoup de progrès à faire, par exemple sur le plan physique et au service. Mais j’ai foi en son potentiel et nous allons tout mettre en œuvre pour qu’il puisse réaliser une belle carrière ».

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