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Djokovic: « Si vous m’aviez dit ça en février… »

« Si vous m’aviez dit ça en février, j’aurais eu du mal à y croire » : Novak Djokovic, qui a réussi le doublé Wimbledon-US Open dimanche après deux années de passage à vide et une opération au coude en février, savourait sa forme et son envie retrouvées.

« Ma vie a été transformée ces dernières années », a-t-il développé, « je suis devenu papa deux fois, j’ai été éloigné du circuit pendant six mois, j’ai été opéré… Si vous m’aviez dit en février, quand j’ai été opéré, que j’allais gagner Wimbledon, l’US Open et Cincinnati, j’aurais eu du mal à y croire. En même temps, il y avait toujours une partie de moi qui espérait et croyait que je pourrais revenir au niveau que je souhaitais très vite. Pour être franc, je m’attendais à revenir à un haut niveau assez rapidement après mon opération. Mais en fait, ça m’a demandé trois, quatre mois. Pendant cette période, j’ai beaucoup appris sur moi, appris à être patient. Cela prend du temps pour que les choses se mettent en place. Ces deux derniers mois ont été formidables. »

« J’ai réalisé beaucoup de choses après ma défaite à Roland-Garros (en quarts de finale contre la surprise italienne Marco Cecchinato, ndlr) », a-t-il poursuivi. « J’étais très, très déçu de ma performance ce jour-là. Je commençais à bien jouer à Rome, j’avais fait des bons matches à Paris et là, je me suis déçu. J’avais l’impression d’approcher du niveau que je recherchais et j’ai complètement déjoué. J’ai eu besoin de déconnecter. Je suis allé randonner avec ma femme dans les Alpes françaises. Un jour on était en haut de la montagne Sainte-Victoire. On s’est assis, on a admiré la vue. Et j’ai puisé dans ce moment une nouvelle inspiration, une nouvelle motivation. J’ai pensé au tennis à ce moment-là, à l’émotion que ça me procure. J’ai senti comme un nouveau souffle, une vague d’énergie qui ne m’a pas ensuite plus quitté. Et depuis, tout a changé en termes de résultats. J’ai joué une finale au Queen’s, j’ai gagné Wimbledon, Cincinnati et l’US Open. Donc j’imagine que je vais retourner randonner très bientôt… »

Que signifie pour vous de rejoindre Pete Sampras avec 14 titres en Grand Chelem ?

« Pete est une des plus grandes légendes du tennis. C’était l’idole de mon enfance, un modèle. La première fois que j’ai vu du tennis à la télé, c’était sa première ou sa deuxième victoire à Wimbledon. C’est ce qui m’a donné envie de jouer au tennis. Cela veut dire beaucoup pour moi d’avoir autant de Grand Chelems que lui. C’est vraiment incroyable. Je l’ai regardé gagner un de ses premiers Wimbledon, et j’ai grandi en pensant qu’un jour, je ferais ce qu’il faisait. Y être vraiment, c’est un rêve qui devient réalité. »

Vous vous rapprochez aussi de Rafael Nadal et Roger Federer…

« Il y a dix ans, je n’aurais pas dit que j’étais content de jouer à la même époque que Federer et Nadal. Maintenant, je le suis. Vraiment. J’ai le sentiment que la rivalité avec ces joueurs a fait de moi le joueur que je suis. On s’est poussé les uns les autres jusqu’à nos limites à chaque fois qu’on s’est joué. Pour moi, jouer Federer ou Nadal, ça a toujours été le défi ultime. J’ai dû réfléchir tôt dans ma carrière, quand je perdais la plupart de mes matches contre eux en Grand Chelem, comment améliorer et développer mon jeu pour être en mesure de rivaliser avec eux, de les battre quand ça comptait le plus. Je leur dois ça. »

Del Potro: « Très triste »

Juan Martin Del Potro avait dit être déjà très content d’être en finale mais n’a malgré tout pas pu cacher sa déception après l’avoir perdue 6-3, 7-6 (7/4), 6-3 contre Novak Djokovic. « J’ai fait un bon tournoi mais c’est une défaite difficile », a-t-il ainsi avoué.

« Pour tout vous dire, j’ai pleuré. Je suis très triste d’être le perdant de cette finale. Novak a joué un super match, très intelligent. Il est très rapide, il défend très bien. J’ai eu des occasions dans les deuxième et troisième sets. J’ai pris des risques avec mon coup droit. Mais j’étais tout le temps à la limite, à chercher des points gagnants en coup droit, en revers, et je ne pouvais pas parce que Novak était toujours dessus. Mais c’est le seul moyen de battre ce genre de joueurs, il faut jouer parfaitement pendant plus de trois heures. Parfois, vous n’y arrivez pas. Mais je vais continuer à essayer de les embêter… »

« J’ai joué beaucoup de matches ces deux dernières semaines et mon poignet répond bien. Je vais encore jouer quelques années, j’ai envie de me surprendre à réaliser des choses comme ça. Je suis très motivé pour essayer de gagner ces titres-là. »

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