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Come-back: est-ce finalement la bonne pour Roger Federer?

Dimanche, Roger Federer effectue son véritable retour à Genève, après une longue blessure.

Il y a treize mois, dans la foulée de l’Open d’Australie 2020, Roger Federer subissait deux opérations au genou. Après une saison 2020 quasi blanche, il effectuait son retour au tournoi ATP 250 de Doha, début mars dernier. Le Suisse s’était péniblement imposé en seizièmes de finale face au Britannique Daniel Evans, avant d’être éliminé en quarts par le Géorgien Nikoloz Basilashvili.

Federer avait ensuite déclaré forfait pour le tournoi de Dubaï et le Masters 1000 de Miami, disant vouloir se concentrer sur la saison sur terre battue et sur gazon, et consacrer davantage de temps à sa revalidation. Après six semaines d’entraînement, le maestro suisse devait participer au tournoi sur ocre de Madrid, mais il avait de nouveau postposé sa rentrée à l’Open de Genève, un tournoi ATP 250 qui débute ce dimanche dans son pays natal.

Federer ne participera pas au tournoi suivant, à Rome, mais il sera bien à Roland-Garros, reporté d’une semaine, et qui aura lieu du 30 mai au 13 juin. Ces cinq dernières années, l’Helvète de 39 ans ne s’est pourtant produit qu’une seule fois à la Porte d’Auteuil. C’était en 2019, quand Rafael Nadal l’avait éliminé en demi-finale. C’est d’ailleurs le seul Grand Chelem qu’il n’a remporté qu’à une seule reprise, en 2009. C’est aussi là que son pourcentage de victoires est le plus faible: septante sur 87 (80%). À titre de comparaison, son taux est respectivement de 87, 89 et 86% à l’Open d’Australie, à Wimbledon et à l’US Open, où il a remporté ses 19 autres Grands Chelems. Federer connaît globalement moins de réussite sur terre battue: 76% contre 83% sur dur et 87% sur gazon. Federer n’a gagné que onze tournois sur terre, sur un total de 103 sur l’ensemble de sa carrière.

Roger Federer part en quête de sa première médaille d’or olympique en simple. C’est la dernière lacune à son palmarès.

C’est donc loin d’être sa surface de prédilection, mais il n’a pas le choix s’il veut bien préparer ses véritables objectifs: Wimbledon (28 juin-11 juillet), les Jeux Olympiques, où l’épreuve de tennis débute le 24 juillet, et l’US Open (30 août-12 septembre). À partir de Wimbledon, The FedExpress veut avoir retrouvé ses sensations, lui qui est en quête d’un 21e Grand Chelem, qui lui permettrait éventuellement d’égaler Rafael Nadal si celui-ci venait à établir un nouveau record à Roland-Garros. Il est également en quête de sa première médaille d’or olympique en simple, le dernier trou qui figure à son immense palmarès.

Federer doit aussi disputer le tournoi sur herbe de Halle (14-20 juin). Il l’a déjà remporté à six reprises, la dernière fois en 2019 face à David Goffin. Ce tournoi lui sert généralement d’échauffement pour Wimbledon. Il s’est inscrit pour cette année, mais aussi pour l’édition 2022. Il peut se dégager aisément de ce contrat, mais c’est un signe: Federer n’a visiblement pas l’intention de ranger sa raquette à la fin de cette année.

Certains pensaient pourtant que le Suisse, qui fêtera ses quarante ans le 8 août, pendant les Jeux de Tokyo, prendrait congé du circuit à l’issue du tournoi de Bâle, sur ses terres, fin octobre 2021. Il va donc peut-être disputer une saison de plus. Du moins si ses genoux lui permettent de retrouver son niveau d’antan. Des éliminations précoces à Wimbledon, Tokyo et à l’US Open, ou de nouvelles blessures, pourraient l’inciter à revoir ses projets.

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