Matthias Stockmans
Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Le championnat de basket reprend ce week-end. Sport/Foot Magazine donne la parole aux acteurs.

TELINDUS OSTENDE

Jean-Marc Jaumin et Brent Wright, qui avaient joué un rôle important dans la conquête du titre, ne sont plus là.

Sam Van Rossom (Rookie de l’Année) : Rashad Wright a joué en Euroligue, Vanja Plisnic est très utile et Eric Hicks s’intègre bien : la moitié de l’équipe est nouvelle mais c’était déjà le cas l’an dernier. Je ne m’attendais cependant pas à autant de départs. Dommage car le groupe était très équilibré et faisait preuve d’une bonne mentalité. On va voir comment nous réagirons si nous manquons notre départ mais je sens chacun très motivé.

En ce qui vous concerne, la concurrence avec Wright s’annonce rude.

C’est vrai. Jaumin se contentait de 20 minutes par match tandis que Wright, un jeune Américain, n’est pas venu à Ostende pour s’asseoir sur le banc. C’est un défi pour moi, d’autant que les adversaires me connaissent désormais.

PLUS : Ostende a effectué des transferts judicieux et l’équipe est à nouveau bien balancée

MOINS : Jaumin et Wright, deux piliers, sont partis. De plus, la Coupe d’Europe risque de coûter cher en énergie.

DEXIA MONS

Mons est-il content d’avoir remporté la Coupe ou déçu d’avoir loupé le titre ?

George Evans (joueur et MVP de la saison dernière) : Je suis plutôt déçu. La Coupe, c’est bien mais le titre constitue tout de même l’objectif principal. Maintenant, nous devons repartir de l’avant et ne pas se reposer sur nos lauriers de la saison dernière. C’est un nouveau départ.

Qu’avez-vous retenu de la saison dernière ?

Chaque possession de balle est cruciale car, en finale, tous les matches se sont joués sur un ou deux points. Cette saison, nous devons jouer plus vite et être plus agressifs en défense. Nous allons devoir faire sans notre distributeur Omar Cook mais le professionnalisme, c’est justement de pouvoir s’adapter rapidement à toutes les situations.

Vous avez été élu MVP et Star des coaches. Vous êtes comme le bon vin ?

L’âge n’a pas d’importance. Il faut se soigner et supporter les efforts. Je sens que je progresse chaque jour, sans quoi j’arrêterais immédiatement.

PLUS : A l’exception de Cook, tout le monde est resté et le club s’est renforcé

MOINS : Cook apportait vraiment un plus et était capable de tirer l’équipe dans les moments difficiles.

EUPHONY BREE

Travis Conlan, Yves Dupont et Roger Huggins sont partis suite aux problèmes financiers.

Johan Roijakkers (assistant coach/manager) : Notre budget a chuté de 15 % mais nous avons une bonne petite équipe. Il y a du talent et des jeunes qui en veulent. Nous aurons sans doute des hauts et des bas mais nous visons les playoffs. Il y a deux ans, nous avons prouvé qu’il était possible de gagner avec une nouvelle équipe.

Le club tiendra-t-il le coup financièrement ?

Il faut le demander au président mais nous avons toujours été payés et je ne vois pas pourquoi cela changerait. A cause de notre situation financière, nous avons huit Américains dans le noyau car les Belges sont trop chers mais notre coach connaît bien ce marché.

PLUS : Bree a conservé ses coaches, Finch et Roijakkers. Ils ont prouvé par le passé qu’ils pouvaient obtenir des résultats avec une nouvelle équipe.

MOINS : L’équipe a perdu tous ses piliers et a effectué des achats à risques.

EUPHONY LIÈGE BC

Votre transfert doit permettre au club d’effectuer un pas en avant.

Travis Conlan (ex-Bree) : J’ai les mêmes sensations positives ici qu’à Bree. Le groupe est jeune et aime rire, ce qui crée une bonne ambiance. C’est important. Liège avait déjà une bonne équipe l’an dernier mais il lui manquait un distributeur capable de prendre les bonnes décisions et d’organiser l’équipe.

Pourquoi avoir quitté Bree et ne pas avoir choisi un grand club ?

Bree, c’était chouette mais j’avais peur de ne plus être payé. Liège fut le plus prompt sur la balle, Charleroi a trop attendu.

Liège a une bonne équipe mais son noyau est étroit.

Neuf joueurs, c’est un peu juste. Il y aura peut-être des transferts en cours de saison.

PLUS : Une équipe talentueuse qui, avec Conlan, aura un distributeur leader.

MOINS : Un noyau un peu court pour une équipe qui doit disputer la Coupe d’Europe.

SPIROU CHARLEROI

Après Anvers et Ostende, c’est votre troisième grand club en Belgique. Avec un défi encore plus important ?

Eddy Casteels (coach) : En tout cas, c’est mon dernier club belge. Travailler au Spiroudôme, c’est un rêve. La salle est magnifique et l’encadrement très professionnel. Je sens aussi que l’équipe est très enthousiaste, malgré les problèmes de mentalité de la saison dernière.

Vous avez passé presque tout l’été à coacher l’équipe nationale. Pas l’idéal quand on doit découvrir sa nouvelle équipe.

Chris Finch (Bree et Angleterre) et Arik Shivek (Anvers et assistant d’Israël) sont dans le même cas. Pour moi, c’est un avantage car j’ai établi des contacts internationaux et beaucoup appris.

Faison est parti mais Charleroi a engagé des joueurs réputés comme Brewer et Tamir. Comment intégrer ces vedettes à l’équipe ?

Pour moi, outre Corey Brewer, Greg Grays est notre transfert le plus important. Il connaît le jeu. Tout va dépendre des résultats et je sais qu’à Charleroi, on n’a pas deux ans pour construire une équipe.

PLUS : Avec Brewer, Grays et Tamir, Charleroi dispose, sur papier, du plus beau noyau.

MOINS : Difficile de résoudre les problèmes de friction en un été.

SANEX ANTWERP

Le noyau est resté et Yves Dupont, deux fois élu Joueur de l’Année, revient au bercail. Anvers est-il candidat au titre ?

Yves Dupont (ex-Bree) : Je n’irai pas jusque-là. Nous visons les playoffs et un bon parcours en Coupe. Anvers doit être plus fort que l’an dernier.

Avec Len Matela, vous serez deux à occuper la place de centre.

On a vu en préparation que nous sommes capables de jouer ensemble. Len et moi pouvons être dangereux en dehors de la raquette, ce qui posera des difficultés à l’adversaire. C’est tout profit pour Anvers.

Qui est candidat au titre ?

Charleroi, Ostende, Mons et Liège. Peut-être Bree. Les autres lutteront pour les playoffs set il y aura encore plus de suspense que l’an dernier.

PLUS : Anvers ne doit pas disputer la Coupe d’Europe et son cinq de base est très fort.

MOINS : Beaucoup de joueurs importants sont fragiles.

GO PASS PEPINSTER

L’an dernier, Luc Smout et Eddy Casteels avaient reçu pour mission de lancer des jeunes. Casteels est parti après un an et Smout est désormais seul à la barre. Que reste-t-il du projet ?

Luc Smout (coach) : Eddy Casteels a accompli un travail énorme. Il a professionnalisé le club et dynamisé l’école des jeunes. Je travaille sur les bases qu’il a jetées. Nous comptons sur sept jeunes Belges plus quelques Américains. Le sponsor des jeunes est resté à condition que ceux-ci reçoivent leur chance.

Vous avez longtemps été l’adjoint de Casteels. Cette promotion est-elle une aubaine ou une corvée ?

Travailler au plus haut niveau est une aubaine. J’ai bénéficié des circonstances mais le basket est toute ma vie et je n’ai pas peur, même si je serai un peu nerveux avant le premier match. Gerben Van Dorpe et Christophe Beghin ont dû jouer en équipe nationale et je n’ai donc eu qu’onze jours pour préparer l’équipe.

PLUS : Une équipe jeune et volontaire qui a déjà un an d’expérience.

MOINS : L’équipe la plus jeune du championnat risque de manquer de puissance.

PASSE-PARTOUT LOUVAIN

Eric Buis, le coach hollandais, en est à sa troisième saison. Après une victoire en Coupe suivie d’un échec, que peut-on attendre de son équipe ?

Eric Buis (coach) : La saison dernière n’était pas mauvaise car nous avons effectué un bon parcours européen et nous avons atteint les demi-finales de la Coupe de Belgique. Mais le noyau était étroit et la Coupe d’Europe nous a empêchés d’être réguliers.

Sept arrivées, huit départs : n’est-ce pas le signe d’un mécontentement ?

Non, c’est une question de budget. Il y a toujours eu des changements dans ce club. Je suis content d’avoir conservé Ian Hanavan, Chris Watson et Wim Vuchelen. Le règlement autorise un maximum de huit Américains et la tendance a changé mais nous n’avons pas voulu suivre cette mode.

PLUS : Hanavan est resté. A la distribution, Jeremiah Johnson ne peut être pire que Simon Balazs.

MOINS : Louvain a un problème de guard et Buis doit reconstruire une équipe.

ATOMIA BRUSSELS

Le Brussels a miraculeusement échappé à la relégation et dépendra à nouveau beaucoup de votre forme, non ?

Eric Struelens (joueur, 36 ans) : L’an dernier, le médecin m’a dit que j’aurais encore mal au genou pendant un an mais, pendant la préparation, je n’ai rien ressenti. Je vais cependant me limiter à 20 minutes par match.

Le noyau est toujours très étroit. Est-ce suffisant pour le maintien ?

Nous sommes plus forts que la saison dernière avec quatre pivots au lieu de trois et Lionel Bosco n’est plus seul à la distribution. Les blessures joueront un rôle important. Pour les éviter, chacun a reçu un programme individuel. J’espère aussi que les jeunes Américains voudront se montrer. Nous devons terminer entre la cinquième et la huitième place.

PLUS : Eric Struelens est en forme et la campagne de préparation fut bonne.

MOINS : un noyau de neuf joueurs et des Américains inconnus.

OKAPI ALLSTAR

Après quatre ans d’absence, Okapi Alost revient en D1.

Edwin Schorreel (président) : Tout est déjà vendu : il y aura 2.000 spectateurs à chaque match et 300 personnes sont restées sur le carreau. Nous avons retrouvé de la crédibilité.

Cinq ans après la faillite, le club a-t-il digéré ce coup dur et peut-il boucler son budget ?

Nous sommes devenus un exemple pour de nombreux clubs flamands. Notre budget est déjà bouclé et nos joueurs sûrs d’être payés. Notre ligne de conduite est claire : huit Belges, quatre étrangers. Et à l’avenir, il y aura encore plus de Belges. Nous voulons former des joueurs comme Kris Sergeant et Thomas Van Den Spiegel.

PLUS : Des supporters fanatiques.

MOINS : Huit Belges dans le noyau, c’est bien. Mais suffisant ?

MATTHIAS STOCKMANS

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