Sur le terrain, cette fois

L’Inter champion pour la première fois depuis 1989.

Nul, à l’Inter, n’avait vraiment considéré le titre attribué suite à la condamnation de la Juventus comme un véritable sacre, la saison passée. La rétrogradation de la Juve, jointe aux pénalités infligées à Milan, à la Fiorentina et à la Lazio, a fait de l’Inter le seul favori, à l’aube de cette saison. Seule l’AS Rome est parvenue à talonner le club milanais. Cette même AS Rome a d’ailleurs infligé mercredi dernier sa première défaite en 33 matches à l’Inter, qui eût été sacré champion quelques jours plus tôt sans ce faux-pas.

Avant sa victoire de dimanche, l’Inter n’avait pris que deux unités en trois matches. Roberto Mancini avait dressé un parallèle avec l’angoisse du joueur de tennis qui est sur le point de gagner mais gamberge au lieu de s’emparer du point décisif.

Ce titre est le 14e de l’Inter sur le terrain. Le précédent remonte à 1989 et à l’équipe matinée d’Allemands de Giovanni Trapattoni, qui s’était imposée à Naples. Les onze premiers titres datent de 1910, 1920, 1930, 1938, 1940, 1953, 1954, 1963, 1965, 1966 et 1971. Angelo Moratti, le père de l’actuel président et qui a dirigé le club de 1955 à 1968, a connu l’époque la plus faste, célébrant entre autres trois titres nationaux.

Le président-propriétaire Massimo Moratti courait après ce sacre depuis qu’il a acheté le club en 1995. Il a remporté quelques Coupes d’Italie et la Coupe UEFA en 1998. L’entraîneur, Mancini, achève sa troisième saison. C’est son troisième trophée avec l’Inter, après les deux dernières Coupes. L’Inter, qui affronte l’AS Rome en finale, peut encore réaliser le doublé. Ce titre est aussi le cadeau d’adieu de Luis Figo, qui referme une parenthèse de deux ans. L’Inter doit également beaucoup à son avant suédois, Zlatan Ibrahimovic, transféré de la Juventus l’été dernier. Comme d’habitude, la participation des Italiens a été réduite à sa portion congrue. Marco Materazzi et Fabio Grosso, transféré de Palerme après le Mondial, ont été les seuls Transalpins titulaires.

MARCELLO LIPPI (59 ans), l’ex-sélectionneur de la Squadra, ne reprendra pas de club cet été. Il affirme avoir reçu de nombreuses offres, toutes de l’étranger. Il refuse d’entraîner l’équipe nationale d’un autre pays, par patriotisme.

CHRISTIAN VIERI (33 ans, notre photo) a effectué son retour mercredi après une absence de 389 jours. L’Atalanta l’a fait entrer à vingt minutes du terme à Empoli, mercredi et à une demi-heure du terme contre l’AS Rome dimanche. Il n’avait plus joué depuis le 26 mars 2006 (Monaco – PSG). Le joueur réclame par ailleurs des dommages et intérêts de 9 millions à l’Inter et de 12 millions à Telecom, le président Moratti ayant ordonné la mise sous écoute de son téléphone quand il jouait à l’Inter.

GIUSEPPE ROSSI (20 ans) est précieux à Parme, qui lutte pour le maintien. L’Américain d’origine italienne, loué pour six mois par Manchester United, a inscrit sept buts décisifs en quelques mois.

LA JUVENTUS, victorieuse 3-1 de Genoa, deuxième, compte sept unités d’avance sur son nouveau dauphin, Nales.

GABY MUDINGAYI, qui s’est blessé à la cuisse gauche en championnat le mercredi, a été aux soins le restant de la semaine. Même si les examens n’ont décelé aucune lésion, son coach a préféré le laisser au repos en vue du derby du prochain week-end d’autant que le médian sera suspendu à la prochaine carte jaune. Jean-François Gillet ont joué lundi contre Mantoue tandis que Brescia a battu Lecce (10) sans Cédric Roussel.

GEERT FOUTRé

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire