STEPH sonne Iachtchouk

L’homme du week-end en D1, c’était Oleg Iachtchouk. Il a inscrit trois buts de fou ! Ce joueur perpétuellement blessé est un des attaquants les plus prolifiques de notre championnat. Et c’est un Ukrainien devenu Belge…

Trois buts pour l’anniversaire de ta fille Adeline, c’est un beau cadeau. C’était prévu, ce t-shirt ?

Le t-shirt, oui. Pas les trois buts ! Depuis quatre mois, j’étais blessé. Ça m’a fait donc le plus grand bien. C’était aussi inattendu. Le coach m’a dit vendredi que j’allais être sur le banc. Je ne m’attendais donc vraiment pas à jouer. Il m’a demandé si je voulais bien encadrer les jeunes face à Saint-Trond. Avant la rencontre, j’ai préparé ce t-shirt, mais vraiment sans conviction.

Et ta carte jaune reçue pour avoir enlevé ton maillot, t’en as pensé quoi ?

Le pire, c’est que je ne l’ai même pas enlevé complètement. C’était donc complètement exagéré. Quand t’es attaquant, ton objectif, c’est de marquer. Donc, trois buts, ça fait énormément plaisir. En plus, si on ne peut même pas adresser de message à ses enfants… Le comble dans cette histoire, c’est qu’en plus de la jaune, je me suis fait engueuler par ma plus petite fille, Lorine, parce qu’il y trois semaines, je n’avais pas fait la même chose pour son propre anniversaire ! Evidemment, je ne pouvais pas. J’étais blessé. Vas lui expliquer ça ! On a donc dû faire un conseil de famille. La décision finale est qu’on a décidé de diviser les trois buts en deux. Comme ça, tout le monde est content…

Dis Oleg, t’as passé un mercato agité. On a en effet parlé de toi au GBA.

C’est vrai qu’on en a beaucoup parlé dans les journaux. Mais moi, honnêtement, je n’ai eu aucun contact avec les Anversois, sauf trois jours avant la fin du mercato. Je ne suis pas parti parce que je trouvais qu’un départ dans ces conditions n’était pas respectueux. Et ce, tant à l’égard du Cercle que du GBA. Je n’étais en effet pas encore prêt physiquement. Et quoi qu’il en soit, je reste quelqu’un de très fragile. Je ne me voyais donc pas ailleurs.

Mais jouer au Cercle, tout le monde s’en fout, non ?

C’est vrai que c’est un club discret. Personne n’en parle. En gros, je ne peux pas te donner tort : tout le monde s’en fout un peu de mon club. Les journaux ne font pas du tout attention à nous. Aux entraînements, il n’y a jamais de journalistes. C’est un club très tranquille. Personne n’embête les joueurs. Pourtant, le Cercle a vraiment bien évolué. Quand je suis arrivé, c’était encore très amateur. Mais ça a complètement changé avec Glen De Boeck. Bob Peeters travaille, lui, dans la continuité du travail réalisé par son prédécesseur.

Anderlecht veut remporter l’Europa League et ils pensent à toi !

T’es fou ! Arrête tes conneries, Steph ! J’ai 33 ans et je suis bien où je suis. Je regarde vers l’avant. Je souhaite jouer le plus longtemps possible. Pour ça, le Cercle, c’est parfait. Je dois en effet me gérer physiquement et mon club me permet de ne pas m’entraîner non-stop. Mon corps ne le supporterait plus. Ailleurs, on n’accepte pas ça. A ce rythme-là, je me vois bien continuer jusqu’à mes 40 ans.

Pour finir, tu te sens plus Belge qu’Ukrainien ?

Ecoute, je suis marié à une Belge. Mes enfants sont Belges. Et je me vois vivre ici après ma carrière. Il faut juste que je me trouve un bon job. Ma femme m’a déjà signifié que je devrais travailler près de la maison.

par stéphane pauwels (recueilli par tim baete ) – photos : reporters

« Au Cercle Bruges, à ce rythme-là, je me vois bien continuer jusqu’à mes 40 ans. »

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