Snooker et match-fixing

Alors même que le snooker rêvait de figurer au programme olympique 2024, deux Chinois ont écopé de longues suspensions pour match-fixing.

Stephen Lee, jadis numéro six mondial, a été arrêté une première fois en 2010, pour match-fixing. Il a été acquitté mais après un match controversé contre John Higgins, la World Professional Billiards and Snooker Association (WPBSA) a décidé d’approfondir son enquête. Le tribunal sportif britannique a infligé une suspension de douze ans à l’Anglais, qui avait trafiqué au moins sept tournois.

Le Gallois David John a été suspendu en mai, Jamie Jones est actuellement écarté et deux Chinois ont récemment écopé de lourdes sanctions. Yu Delu (31 ans) est suspendu jusqu’en 2029 et son compatriote Cao Yupeng (28 ans) est sur la touche jusqu’en 2020.

La nouvelle a été dévoilée un jour après le plaidoyer tenu par la fédération à Paris pour l’insertion du snooker au programme olympique 2024.  » Il n’y a jamais de bon timing pour ce genre d’affaire mais l’essentiel, c’est que nous fassions tout pour écarter les joueurs corrompus « , a expliqué Nigel Mawer, vice-président de la WPBSA et directeur du service Specialist & Economic Crime de la police londonienne dans une autre vie.

 » Il est difficile de recueillir des preuves en Extrême-Orient mais ces deux affaires constituent un tournant : sur base des analyses des données et des schémas de paris, ils ont avoué quand que nous devions les faire comparaître en justice.  »

Les faits sont toutefois inquiétants. Yu Delu a reconnu avoir influencé le résultat de cinq épreuves, en Europe et en Asie, tandis que Cao Yupeng a manipulé trois matches. Ils ont perçu 5.600 euros par match arrangé, des cacahuètes par rapport à ce qu’ont touché les syndicats du pari : en une seconde, on a parié 280.000 euros sur une défaite 4-1 de Yupeng contre le vice-champion du monde Ali Carter à l’Open de Galles 2016. Un pari gagnant.

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