SÉBASTIEN GOLFA

Il est l’un des nouveaux consultants de 100 % Steph sur Bel RTL.

Votre nom n’est guère connu aux yeux du grand public…

Pour qu’un joueur soit connu, il faut qu’il pousse la balle au fond du but. Moi, j’avais tendance à la mettre à côté ! (il rit). Je suis un  » ketje  » d’Anderlecht. J’y suis arrivé à l’âge de 7 ans et j’ai quitté le club à 19 ans. Je connais encore beaucoup de membres qui y travaillent : Philippe Collin, Jean-Claude Collignon, Werner Deraeve, René Peeters… Après mon départ, j’ai voyagé dans des équipes de D2, D3 et de Promotion comme Lombeek, Braine ou le SK Londerzeel, mon club de coeur. J’avais du talent mais je n’ai pas toujours affiché la bonne mentalité. En 1996, je suis devenu homme d’affaires en m’occupant d’une société de services aux expatriés. Mon rôle était de faciliter la vie de personnes venant travailler en Belgique, dont des joueurs de foot de haut niveau. J’ai aussi entraîné Wemmel, la commune où j’habite. Après avoir été jeté comme un malpropre, j’ai atterri à l’école internationale St-John’s de Waterloo. Au niveau familial, je suis le 3e membre d’une famille de six enfants. Ma famille est dispersée entre Bruxelles, les USA, Johannesburg et le Congo. Outre le français, je parle quatre langues (le swahili, l’anglais, le néerlandais, l’espagnol et je comprends l’italien).

 » C’est Fred Herpoel qui me le dit, il faut toujours un black dans son équipe  » : Pauwels vous a présenté avec cette boutade lors de la première émission. Vous pensez apporter un regard différent ?

Des personnes estiment que je manque de légitimité. J’ai grandi avec de nombreux consultants dont Baseggio, Herpoel, Jbari mais quand certains ont appris ma présence dans 100 % Steph, ils se sont demandé ce que j’allais faire là. Je ne serais pas pertinent parce que je n’ai pas porté le maillot d’Anderlecht en équipe première ? Si je voulais être provocant, je dirais que, à l’époque, Baseggio me cirait les pompes et qu’Herpoel allait rechercher dans ses filets les ballons que je lui adressais du pied gauche et du pied droit. Je suis à l’image des supporters qui refont le monde à la buvette. Je n’aurais pas peur de m’asseoir à côté de Besnik Hasi et de lui demander pourquoi il a laissé la situation se détériorer quand il était T2 de John van den Brom. Les anciens joueurs ont tendance à pratiquer la langue de bois. Ce n’est pas mon but, même si j’ai encore des difficultés à me lâcher. Stéphane ne m’a pas recruté par hasard. Je ne veux pas être le  » beur  » de service. Je suis noir mais plus transparent et clair qu’on ne le croit et sans doute moins  » Brusseleir  » que j’en ai l’air…

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Stéphane Pauwels ne m’a pas recruté par hasard.  »

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