SÉBASTIEN GEORIS

Le sport, c’est fini pour lui. Depuis décembre, le spécialiste cyclisme de Vivacité est passé à la cellule société et couvre désormais l’actualité générale.

Pourquoi avez-vous pris cette décision ?

Plusieurs éléments ont guidé mon choix. Je travaillais à la rédaction des sports depuis dix ans. J’ai vécu de super bons moments et je me suis enrichi mais j’avais envie de continuer à évoluer. J’ai toujours commenté du cyclisme et je ne me voyais pas me lancer dans une autre discipline, comme le foot par exemple. En télé, les places sont prises avec Rodrigo Beenkens et Laurent Bruwier. J’ai 35 ans. Soit je poursuivais ce que je faisais en m’enfermant dans le commentaire radio et en acceptant cette étiquette, soit je changeais d’horizon. J’ai privilégié cette seconde voie. Avant d’être employé au sport, j’avais déjà travaillé sur l’information générale. Ce n’est pas un plan de carrière. J’aime simplement l’idée de découvrir des sujets qui me sont inconnus pour les décoder et les transmettre aux auditeurs. Attention, je n’étais pas lassé du cyclisme. Je pense que ceux qui m’écoutent ont toujours ressenti la passion dans mes commentaires. Et les affaires de dopage n’ont eu aucune influence sur cette décision. C’est plutôt la conséquence d’une réflexion personnelle. J’aime toujours le vélo. Je continuerai à le pratiquer et à fréquenter le monde du cyclisme. Mon intégration dans ce milieu m’a d’ailleurs permis de découvrir beaucoup de belles choses. Les contacts que j’avais avec les personnes ne vont pas s’envoler d’un coup. Je continuerai à passer des journées avec eux et à rouler quand j’aurai des jours de congé.

Quand avez-vous pensé à changer de direction ?

Cette idée me trotte en tête depuis un an. La saison 2012 a été exceptionnelle avec le Tour de France, les Mondiaux de Valkenburg et la victoire de Philippe Gilbert. Je me suis demandé ce que pourraient m’offrir 2013 et 2014. J’en ai discuté avec ma hiérarchie et j’ai exprimé mon souhait de découvrir autre chose. La rédaction n’a donc pas été prise de court. Au fil du temps, je suis devenu hyperspécialisé en cyclisme. C’était à la fois un avantage et un inconvénient. En sortant d’un domaine que je maîtrise totalement, je prends un risque.

Vous ne risquez pas de le regretter quand la saison reprendra ?

J’aurai sans doute un petit pincement au coeur. Mais je préfère partir maintenant, avant que la passion ne s’émousse. Au moins, cette fois-ci, je serai au bord de la route avec ma famille lors de Liège-Bastogne-Liège. Je le répète : je garderai d’excellents souvenirs de ces années.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Je ne suis pas lassé du cyclisme mais j’ai besoin d’un autre défi.  »

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