REYNO DE NAVARRA

La capitale de Navarre et son stade où joue Osasuna peuvent offrir des ambiances très différentes

De tous les stades majeurs que nous avons visités en Espagne, celui d’Osasuna est sans aucun doute le plus difficile à trouver. Aucune signalisation et même avec les explications des autochtones, ce n’est pas évident, tant l’enceinte est peu visible des voies principales. Il faut dire en plus que notre premier passage dans la cité basque eut lieu en pleine Los Sanfermines, la fameuse fiesta qu’ Ernest Hemingway rendit célèbre dans Le soleil se lève aussi, une époque où les autochtones avaient les pensées bien plus préoccupées par l’ encierro (le fameux lâcher de taureaux matinal dans les rues) que par la concentration nécessaire à l’explication d’un itinéraire. N’empêche, même en l’ayant trouvé une première fois, nous avons dû encore un peu chercher lors de notre seconde visite !

Inauguré le 2 septembre 1967 lors d’un tournoi triangulaire avec Saragosse et Setubal, l’enceinte s’est appelée El Sadar jusqu’au 23 décembre 2005. Depuis, le nom de Reyno de Navarre est censé promotionner la région, le club empochant au passage 1,5 million d’euros par an. Le bistrot situé sous les travées se nomme par contre toujours El Txoko del Sadar.

Béni par le párroco de San Fermín à sa naissance, l’endroit put accueillir jusqu’à 30.000 spectateurs avant l’obligation des places assises, lesquelles ont ramené la capacité à 25.000 places. La configuration propose une arène aux trois quarts uniforme, la plus récente tribune officielle étant la seule à nettement dominer les autres. Des rangées les plus hautes de cette dernière, on peut profiter d’une vue panoramique sur une partie de la ville.

Nous sommes à 15 minutes du kick-off de la rencontre de Coupe de l’UEFA contre Heerenveen et on ne distingue encore que de rares grappes de supporters aux alentours. Le repère des Rojollos est encore quasi vide, les baffles diffusent en boucle ce qui ressemble à une musique de film très calme et offrent à cet instant une ambiance apaisante particulière, presque surréaliste. Comme le plus souvent en Espagne, les places, dont le prix oscille entre 30 et 60 euros, se rempliront majoritairement au dernier moment. Le Commando Petaka et le Commando Gorrisa, ainsi que l’ Intar Gorri, tenteront de chauffer une arène qui ne parviendra jamais vraiment à s’enfiévrer. Un peu étonnant pour cette cité tellement réputée pour sa faculté à faire la fête et semblant même basculer dans la folie chaque début juillet.

par RUDI KATUSIC

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