REVANCHE À PRENDRE

Suite à des problèmes internes de discipline avec son avant Kevin Roelandts, Emilio Ferrera n’en voulait plus mais le Club est resté prudent : il l’a loué au Germinal Beerschot jusqu’à la fin de la saison. Même si onze équipes convoitaient le joueur, parmi lesquelles le top cinq belge et Willem II. Mais que s’est-il passé pour en arriver là ?

Roelandts :  » Tout a commencé quand Ferrera avait déjà déclaré au Nieuwsblad que je devais comprendre que je ne recevrais plus dix fois ma chance. Jusqu’au match européen contre Ruzomberok, tout était positif. J’ai entamé le match, j’ai beaucoup couru mais j’ai été malheureux avec le ballon. Les entraîneurs m’ont dit, ensuite : – Tu as bien travaillé pour l’équipe mais en possession du ballon, c’était moins bon. Je n’ai plus jamais eu ma chance alors qu’avant, ils me couvraient d’éloges, me répétaient qu’ils croyaient en moi. Deux jours avant la match contre Leverkusen, Ferrera me dit que je restais son troisième avant. Je me suis retrouvé dans la tribune… L’explication qu’il m’a fournie n’en était pas une. J’ai joué le dimanche suivant, en Coupe contre l’Union. Ni l’équipe ni moi n’avons été bons. Puis, il y a eu mes critiques sur BrianPriske.

C’était l’anniversaire de JasonVandelannoite, nous en étions à notre deuxième bouteille de champagne. Je venais de complimenter Priske et OlivierDeCock m’a remercié, ironiquement. On m’a alors interrogé à propos des arrières latéraux, disant qu’avant, ils étaient plus dangereux. C’est là que j’ai lâché cette bête phrase : – Priske joue plus vers l’arrière qu’en avant. Focus, une chaîne régionale, nous filmait, mais je ne l’avais pas réalisé. Le samedi, jour du match, j’ai été convoqué puis renvoyé chez moi. J’ai demandé à Ferrera pourquoi et combien de fois je l’avais déçu cette saison. Nous avons eu une vive discussion sur les semaines précédentes. Il trouvait que j’avais mal joué contre Mons alors que j’avais été dangereux : je n’avais pas marqué mais 80 % des occasions venaient de moi. Pas plus que contre Anderlecht. Avant ces matches, j’avais inscrit trois buts quand même. Mais Ferrera avait pris sa décision. Pendant trois mois, j’ai été traité comme un moins que rien. Relégué dans le noyau B, je ne pouvais plus entrer au vestiaire, utiliser le sauna quand l’équipe fanion y était ni même parler à mes collègues quand nos entraînements avaient lieu en même temps « .

CHRISTIAN VANDENABEELE

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