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Red Lions: « l’équipe devait être la star du groupe »

Shane McLeod a souvent répété à ses ouailles que « l’équipe devait être la star du groupe ». A l’unisson, les Red Lions ont corroboré les propos de leur entraîneur néo-zélandais mardi avant de brandir le trophée de la Coupe du monde de hockey sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Bruxelles.

« Ce titre s’est joué à quelques détails près », a expliqué Cédric Charlier, déjà présent dans le groupe belge lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008. « Nous avons eu une histoire extraordinaire à Bhubaneswar. Cela a été très compliqué car ce n’est pas l’endroit le plus cool pour jouer un Mondial. Puis Manu (Stockbroekx, ndlr) s’est blessé, John-John (Dohmen, ndlr) est tombé malade et enfin, Simon (Gougnard, ndlr) a perdu son papa. Cela a resserré nos liens comme jamais. Il s’est vraiment passé quelque chose d’extraordinaire en Inde, quelque chose dont les équipes ont besoin pour atteindre le sommet, et on l’a fait », a ponctué l’attaquant, fatigué mais radieux.

Sébastien Dockier a lui loué les qualités d’adaptation d’Antoine Kina et Augustin Meurmans, appelés en cours de tournoi pour remplacer Dohmen et Stockbroekx. « Les remplaçants ont été très très bons », a-t-il insisté. « De manière générale, les jeunes ont fait un tournoi de dingue. » Outre Kina et Meurmans, Nicolas De Kerpel disputait lui aussi son premier grand tournoi avec les Lions, alors que Victor Wegnez et Loïc Van Doren en étaient à leur second.

Alexander Hendrickx, co-meilleur buteur du tournoi avec 7 goals, a insisté sur la volonté de gagner qui émanait du groupe. « Après une finale perdue aux JO à Rio (2016) puis à l’Euro d’Amsterdam (2017), nous savions quel goût avait la défaite. Nous voulions maintenant vraiment gagner, aller jusqu’au bout tous ensemble. Je suis convaincu que l’esprit d’équipe a fait la différence », a expliqué le défenseur du club néerlandais de Pinoke, spécialiste des penalties corner.

Du mal à réaliser

Interrogés avant de monter sur le balcon de la Grand-Place de Bruxelles pour brandir le trophée de la Coupe du monde de hockey devant leurs fans, les Red Lions ont déclaré avoir « encore du mal à réaliser la portée de leur exploit », a notamment expliqué l’attaquant Cédric Charlier. « On était vraiment dans notre cocon en Inde. On sentait bien un engouement à distance mais en arrivant à Bruxelles, on est escorté par la police sur l’autoroute, on va au Palais, il y a des journalistes partout, c’est bizarre mais juste trop bien », s’est exclamé Charlier, qui a avoué avoir bien fêté le titre mondial avec ses coéquipiers. « C’est vraiment un grand sentiment de fierté qui habite le groupe, celui du travail accompli. »

Avant d’arriver à l’Hôtel de Ville, les Red Lions ont été reçus mardi vers 10h au Domaine royal de Laeken par le roi Philippe et la reine Mathilde. « Ils nous ont félicités un par un, nous posant quelques questions sur notre tournoi », a expliqué Sébastien Dockier, autre avant-centre.

« A force de prendre des photos avec le trophée, il s’est cassé à l’aéroport », ont rigolé de concert Antoine Kina et Alexander Hendrickx, accusant en souriant Victor Wegnez. « Les jeunes d’aujourd’hui », ont-ils plaisanté dans un grand éclat de rire. En effet, le trophée présentait un stick en son sommet mais n’y figure plus.

Gauthier Boccard a lui tenu à souligner l’initiative de la Ville de Bruxelles. « C’est vraiment très sympa de voir nos supporters tous ici sur la Grand-Place », s’est réjoui le défenseur du Watducks. « Je pense que nous allons réaliser notre exploit dans les prochains jours. »

Shane McLeod, entraîneur et pierre angulaire du succès belge, est pour sa part très « content de rentrer à la maison ». « C’est évidemment encore mieux en étant champions du monde et N.1 mondial », a souri le T1 néo-zélandais.

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