Qui dirige l’Union Belge ?

Le coach fédéral a dévoilé, mercredi passé, sa sélection pour les deux matches des Diables Rouges contre le Portugal (2 juin) et la Finlande (6 juin). Un éventail large de 24 joueurs, parmi lesquels figurent huit Espoirs déjà retenus par Jean– FrançoisdeSart en vue de l’Euro (du 10 au 23 juin aux Pays-Bas) :

Gardiens : De Vlieger (Zulte), Stijnen (Bruges) et Vandenbussche (Heerenveen)

Défenseurs : Clement (Bruges), Hoefkens (Stoke), Van Buyten (Bayern), Van Damme (Anderlecht), Van der Heyden (Wolfsburg), Vermaelen (Ajax) et Vertonghen (RKC)

Milieux : Defour (Standard), De Man (Anderlecht), De Mul (Ajax), Englebert (Bruges), Fellaini (Standard), Geraerts (Standard), Haroun (Genk), Martens (AZ), Mudingayi (Lazio) et Simons (PSV)

Attaquants : Dembele (AZ), E. Mpenza (Man. City), Sterchele (GB) et Vandenbergh (Genk)

La jeunesse s’exprime bien en championnat et elle prend de plus en plus de place au sein des Diables Rouges. Certains gamins auront du pain sur la planche, à l’image de Haroun qui accompagnera les Espoirs au Maroc (stage de préparation du 23 au 27 mai), retrouvera les Diables avant de prendre part à l’Euro des Espoirs en Hollande. On s’étonnera de l’absence de Logan Bailly. Malgré des erreurs de jeunesse, il a signé un championnat plus brillant que celui de Stijnen. Vertonghen n’est pas guère connu en Belgique mais ce gaucher a une bonne cote en Hollande. L’Ajax l’a prêté à Waalwijk et devrait le récupérer en fin de saison.

Les relations du coach se sont compliquées avec les télévisons flamandes qui ne convriront pas, sauf offre de dernière minute, Belgique-Portugal. Après la conférence de presse commune (tous les médias), RenéVandereycken n’a accordé d’entretien individuel qu’à RTL-TVI qui retransmet la rencontre. Même si ça se passe ainsi à l’étranger, il y avait une tradition en Belgique selon laquelle le coach consacrait quelques minutes à chaque télé et radio. Vandereycken a changé la donne après avoir averti la Commission technique. Les chaînes flamandes sont furax et cela ne tardera pas à faire des dégâts. Le président fédéral n’était pas au courant de cette modification de stratégie de la communication. Cette décision n’était pas reprise dans le dernier procès verbal de la Commission technique. C’est grave et anormal : le personnage numéro 1 du foot belge a été mis devant le fait accompli et son autorité bafouée. Qui dirige l’Union Belge ? Pas François De Keersmaeker, dirait-on.

PIERRE BILIC ET DANIEL DEVOS