Pocognoli, du rêve à la réalité

Il ne l’a jamais caché : les Jeux Olympiques, il en rêvait. Et il n’a laissé à personne d’autre le soin de lui offrir le billet pour Pékin. En inscrivant son premier but de la saison, toutes compétitions confondues, Sébastien Pocognoli a propulsé les Espoirs en Chine et a été élu par l’UEFA Homme du match face aux Pays-Bas.

 » Je l’ai accueilli lorsqu’il avait encore 15 ans « , se souvient Ronny Vangeneugden, le directeur du centre de formation de Genk.  » Lorsque j’ai repris, avec Pierre Denier, la succession de Sef Vergoossen à la tête de l’équipe Première, je lui ai offert un premier match en D1 alors qu’il n’avait que 16 ans. Après cela, il est retourné chez les Espoirs, mais il fait partie du noyau A depuis deux saisons. Il s’est affirmé comme un très bon joueur pour le championnat de Belgique. Au départ, il était un flanc gauche offensif, et il s’est progressivement transformé en arrière latéral moderne à partir du moment où il a amélioré son positionnement et où il a appris à gagner des duels défensifs. Grâce à sa formation d’ailier, il ajoute à cela des qualités de débordement certaines. C’est devenu essentiel à l’heure où le jeu par les flancs a pris une importance considérable. Son transfert à l’AZ peut encore lui permettre de progresser. Cela peut paraître paradoxal d’entendre cela dans ma bouche, mais je suis convaincu que le travail avec Louis van Gaal peut lui être très bénéfique. Ce qu’il doit encore améliorer ? Toujours son jeu de position, même s’il est déjà meilleur qu’il y a deux ou trois ans. Et aussi le fait de sentir à quel moment il peut s’engager ou doit au contraire temporiser. Son jeu de tête n’est pas encore parfait non plus, mais c’est un détail. C’est un joueur intelligent et désireux d’apprendre. Il a déclaré que, si le transfert à l’AZ ne se réalisait pas, il préférait rester à Genk plutôt que d’accepter un contrat très intéressant dans un autre club où il n’est pas certain d’apprendre autant, ni de jouer. C’est tout à son honneur. On aimerait bien le garder, mais à partir du moment où un club étranger met assez d’argent sur la table, de quel droit pourrions-nous entraver sa progression ? C’est une fierté pour Genk également de constater que des clubs prestigieux sollicitent autant nos jeunes. C’était déjà le cas avec Steven Defour et c’est le signe que l’on travaille bien. On ne parvient pas encore à garder nos jeunes, mais à partir du moment où ils rapportent de l’argent, on peut presque affirmer que le centre de formation est devenu le principal sponsor de Genk « .

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire