Jacques Sys
Play-offs 1 : le Club Bruges n’a vraiment pas un mental d’acier
Qui dispose des meilleurs atouts dans la course au titre ?
Par Jacques Sys
Aux moments importants, les joueurs de Zulte Waregem ont l’air stressé. Vendredi dernier, ils se sont carrément effondrés contre les Rouches qui sont revenus tout à coup à 3-2. Les erreurs des arbitres ont finalement mené à une défaite 3-4. Pourtant, l’équipe de Francky Dury reste un bloc soudé, avec des footballeurs qui effectuent leurs tâches sans jamais rechigner. Ce qu’on ne voit pas dans toutes les équipes du top.
Et quel rôle réserver au Standard dans ces play-off 1 depuis que l’équipe a ressorti le jeu plein de feu et de tempérament sur lequel le club a construit son histoire ? Les Rouches doivent cependant confirmer ce mardi contre Genk.
Justement, où se situe le plafond de ce RC Genk qui signe pour l’instant un 7 sur 9 en PO1 sans séduire par son football ? En compétition régulière, Genk se trouvait à un moment donné à dix-sept points d’Anderlecht. La différence n’est désormais plus que d’un point. La bulle est même possible pour les Limbourgeois.
Et que dire des Mauves ? Qui aurait osé penser qu’Anderlecht attendrait toujours sa première victoire après trois matches de play-off 1 ? Les Bruxellois ont empêché une crise contre le Club Bruges en ripostant durant la seconde mi-temps après que les Bleus et Noirs aient gâché de nombreuses chances avant la pause. La nervosité règne à Anderlecht où John Van den Brom, initialement mis sur un piédestal et considéré comme un rénovateur, passait pour un prédicateur de football osé, sorti de l’école néerlandaise. Maintenant, dans la dernière ligne droite vers le titre, le stress envahit ‘le maître’ Van den Brom.
Suspense donc pour ces play-off 1, mais qui aurait pu être plus grand encore si le Club Bruges, qui a joué sa meilleure mi-temps depuis des années, avait porté le coup de grâce à Anderlecht. Une fois de plus, le Club a montré la qualité de son football. Un jeu d’équipe éblouissant, beaucoup de mouvement, de la profondeur et de la rapidité, de la créativité et de l’inventivité, le Club ne s’est pas laissé freiner. Cependant, les Brugeois ont manqué de sang-froid dans les seize mètres. Et ils se sont écrasés de manière étonnant e après la pause. Alors qu’Anderlecht a sorti un football agressif tout en faisant monter la pression, personne au Club n’a réussi à garder la structure dans le jeu. Ce n’est pas la première fois que les Brugeois montrent deux visages. Il est possible que ce soit dû à leur physique, mais plus encore au manque de véritables leaders, de footballeurs au mental d’acier. Il faudra que le Club Bruges améliore ce point durant l’été prochain. Comme cerise sur le gâteau d’une base solide.
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