» Peu de supporters ont pu brandir la Coupe « 

Sport/Foot Magazine rencontre chaque semaine un ambassadeur de SCOOORE ! Il évoque sa passion pour le club qui lui est cher.

Vous êtes maintenant supporter mais, de 2001 à 2007, vous avez vécu, en tant que gardien, la montée en D1, la victoire en Coupe et la campagne européenne. Quels souvenirs gardez-vous de cette période dans le but du Essevee ?

Pieter Merlier : L’euphorie qui nous animait. Nous formions un groupe d’amis. Nous étions tous originaires de la région et nous avons conservé notre enthousiasme. Nous avons enlevé la Coupe avec neuf Belges et deux demis : Matthieu Verschuere et Salou Ibrahim. On ne vit ça qu’une fois dans sa carrière. J’en veux pour preuve la chaleur de nos retrouvailles, toujours maintenant. Je revois toujours Stéphane Leleu, Stijn Meert et Frédéric Dupré avec le même plaisir et, pour le moment, Ludwin Van Nieuwenhuyze m’aide même à rénover ma maison.

Vous avez connu la fusion en 2001 mais aussi le chant du cygne du KSV Waregem à la fin des années 90.

Nous sommes descendus terriblement vite. Le club était encore en D1 en 1996. Trois ans plus tard, il était en Promotion. Karel D’Haene peut en parler car il est le seul véritable Waregemois de l’équipe actuelle. Nous étions tous les deux au collège de Waregem et nous jouions ensemble pour le Essevee. J’ai effectué mes débuts en équipe-fanion à seize ans. Je me souviens de la fierté que j’éprouvais le lendemain matin en arrivant au collège. J’étais supporter du club depuis ma tendre enfance et voilà que je me retrouvais en Première. C’était un sentiment très étrange.

Zulte Waregem a été vice-champion l’année dernière et il joue en Coupe d’Europe. Combien de temps peut-il surfer sur la vague du succès ?

Il faut être franc : nul ne s’attendait à un tel succès. Le puzzle s’est bien mis en place et tout a marché. La saison passée, Malanda a été enrôlé pour élargir le noyau mais en fait, il a révélé l’étendue de son talent. Ce qui me frappe le plus, c’est que toutes les équipes semblent redouter Zulte, maintenant. Pour ses qualités footballistiques mais aussi parce que l’équipe dégage une certaine aura. Les Waregemois savent que tout peut changer très rapidement. Il y a deux ans, nous avons assuré notre maintien de justesse, hein ! Combien de temps cela va-t-il durer ? Je crains que le club n’ait atteint ses limites financières. Waregem est une petite ville et le club se démène pour attirer des supporters de la région située entre Audenarde et Deinze mais il ne dispose pas d’un énorme réservoir. Quant au nouveau stade, il n’est pas pour demain.

Vous avez longtemps travaillé avec Francky Dury. Comment était-il à ses débuts ?

Il pouvait être terriblement dur, il l’a reconnu lui-même. Avec l’âge et grâce à ses expériences à Gand et à l’URBSFA, il s’est quand même adouci. Avant, quand nous perdions un match, il était très bruyant à l’entraînement suivant. Nous avions tendance à relativiser nos revers mais il nous remettait les pieds sur terre et nous affûtait. Je dois dire que si Zulte Waregem réussit, c’est grâce à lui. Il a transmis son exigence et son ambition au club.?

PAR JENS D’HONDT – PHOTOS: IMAGEGLOBE

 » Je crains que le club n’ait atteint ses limites financières.  »

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