John Baete

Personne n’est prêt, mais la Coupe d’Europe est là!

Au moment du tirage au sort des barrages européens, on avait de bons pressentiments. Mais les choses ont changé pour les clubs belges…

Par John BAETECe mercredi, Genk joue son aller à Maccabi Haïfa pour accéder à la phase des poules en Champions et, demain, en Europa League, c’est Bursaspor-Anderlecht, Zestafoni-Bruges et Standard-Helsingborgs: avec des soucis -parfois très gros- pour chaque équipe…

On imagine les supporters d’Anderlecht et du Standard en train de compter les points dans leur match des transferts. Avec les arrivées de Jovanovic et Mbokani et les départs de Witsel et Defour, Anderlecht prend un gros avantage. Même si Lukaku est aussi parti; et qu’il laisse un plus grand trou que Mangala. Mais un Vargas vaut plus qu’un Gonzalez… Etc. Un duel avec pour seule finalité de voir où ça fait le plus mal à son adversaire préféré? Voire: au-delà du folklore émerge le bon sens populaire.

Sur le terrain, Anderlecht a l’air d’aller un peu mieux que le Standard : ce n’est pas difficile. Mais si les Mauves ont d’ores et déjà de l’artillerie lourde en magasin, ils attendent avec impatience le moment où tous leurs joueurs seront opérationnels. Et ça risque d’être joli avec Jova, Mbokani et Vargas comme armes de pointe. On se demande juste si les deux premiers auront la patience d’attendre les combinaisons du troisième. Cette question ne doit pas faire peur au coach Ariel Jacobs, qui a l’habitude de changer de religion tactique. Dès que Milan et Dieumerci seront en forme, il faudra veiller à ce que la balle leur arrive très vite et de préférence quand ils sont lancés. Or, si les combinaisons ne constituent pas leur point fort, Vargas, Canesin, Biglia et même Suarez, ont tendance à faire courir le ballon. En attendant, chez les Turcs, il faudra surtout tenir le choc derrière. Bonne nouvelle: à Lokeren, Proto a sauvé les trois points alors que la défense était fébrile.

Au Standard, après le non-match de Gand et l’épilogue de la saga Defour-Mangala, on a le choix: on panique ou on se souvient que -de toute manière- on n’avait jamais d’équipe avant la fin du mercato. « Oui mais » disent ceux qui regrettent le système précédent, « il y avait Luciano D’Onofrio aux manettes ».

L’ex-boss des Rouches était toujours présent à Sclessin cet été, mais plus pour la bonne cause; n’ayant plus à coeur que l’intérêt de ceux qui voulaient quitter le club. Dure concurrence pour la nouvelle direction du club qui a dû réaliser que ses problèmes seront terminés dès que les stars seront toutes parties. Alors seulement pourra commencer le vrai travail de reconstruction.

José Riga est dans cette logique mais souffre en tentant vaille que vaille d’installer une espèce de 4-4-2. Mais comment espérer faire un résultat en dehors de Sclessin avec un entrejeu composé de Leye-Camara-Buyens-Van Damme? Quand Defour est monté, c’était le meilleur sur le terrain (avec Bolat) mais il n’a pas pu réanimer une équipe en retard sur tous les ballons offensivement et défensivement. Sans renforts, c’est les play-offs 2…Et contre Helsingborgs, sans Gonzalez (encore blessé) ça risque d’être très difficile, déjà!

Chez le new Club Bruges, l’équilibre démontré très tôt est déjà bancal. La deuxième mi-temps à Saint-Trond il y a dix jours en était un signe avant-coureur. Et puis, ce week-end, il y a eu les blessures de Bjorn Vleminckx (aine) et Michael Almeback (nez cassé). On ne sait pas dans quel état les Blauw en Zwart vont se déplacer en Géorgie. Ils ont sans doute tiré l’adversaire le plus faible des équipes belges -heureusement-, mais c’est déjà un test d’envergure pour les leaders du championnat.

Et que dire du champion en titre, qui a vu le ciel lui tomber sur la tête avec l’annonce du départ de Frankie Vercauteren pour l’Arabie Saoudite. Le Bruxellois, qui avait voulu bétonner son équipe en interdisant les transferts, est le premier à partir. Son discours ne passera plus la rampe du vestiaire. Le nul face à Zulte Waregem l’a déjà prouvé. Les Limbourgeois sont finalement dans le même cas de figure que les Rouches: l’avenir commencera dès que son coach miracle sera parti. En attendant, un match nul à Haïfa serait déjà une aubaine.

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