PAROLE À KOEN PERSOONS

LOKEREN A DÉPASSÉ LE STANDARD LORS DE LA DERNIÈRE JOURNÉE ET TERMINE CINQUIÈME DU CHAMPIONNAT RÉGULIER. LE MÉDIAN KOEN PERSOONS, QUI VIENT DE PROLONGER SON CONTRAT JUSQU’EN 2016, ET SES COÉQUIPIERS VISENT LA QUATRIÈME PLACE DES PO1.

Le directeur sportif Willy Reynders et Peter Maes estiment qu’on ne reconnaît pas à leur juste valeur les performances de Lokeren. Le noyau a-t-il aussi le sentiment que c’est Lokeren contre le G4 ?

Koen Persoons : Cette frustration émane surtout de la direction. Il me semble logique que les gens s’intéressent plus à Anderlecht, au Club, à Genk et au Standard. Il n’empêche que nous méritons notre place. Nous avons aussi signé de bons résultats contre les autres équipes qualifiées pour les PO1. Nous pouvons donc viser la quatrième place.

Lokeren a bien surmonté la perte de Taravel et Patosi, blessés, de De Bock, transféré, d’Harbaoui et de Copa, sélectionnés en CAN. Cela vous a surpris ?

Non. Notre système est clair, chacun connaît sa tâche. Patosi nous manque plus que les autres car il peut décadenasser un match d’une action, surtout à domicile, quand l’adversaire nous laisse faire le jeu.

Que pensez-vous des nouveaux, Junior Dutra, Alexander Scholz et Walter Balufo ?

Scholz est impressionnant. Il évolue au coeur de la défense comme s’il était ici depuis des années alors qu’il n’a que vingt ans. Walter et Dutra sont plus irréguliers : ils possèdent un bon bagage technique mais manquent d’automatismes. Quand ils se seront faits au football physique de la Belgique, Lokeren aura des atouts offensifs supplémentaires.

Vous avez prolongé votre contrat jusqu’en 2016. Vous avez 29 ans et c’est peut-être votre dernier club. Vous y pensez ?

J’ai toujours progressé pas à pas. Lokeren évolue en même temps que moi. Nous nourrissons les mêmes ambitions. Si Lokeren se satisfaisait du ventre mou, je serais plus enclin à partir.

Vous méritez une médaille : vous travaillez depuis six ans avec l’intransigeant Peter Maes et en principe, vous allez continuer trois ans de plus.

C’est ce qu’il m’a dit ! Nous nous entendons bien. Il n’est pas difficile quand on fait ce qu’il demande. Il m’arrive de rentrer fâché au vestiaire mais c’est à moi de faire mieux lors de la séance suivante. Maes nous octroie beaucoup de liberté en dehors du terrain pour autant que nous nous livrions à fond à l’entraînement et en match. Ce n’est quand même pas trop demander ? Parfois, j’explique certaines choses à mes coéquipiers. La principale leçon, c’est que Maes crie pour nous faire progresser. Il fait ça avec Nill De Pauw mais seulement parce qu’il mesure l’ampleur de son talent et qu’il veut qu’il l’exploite davantage.

Maes et Reynders ne cachent pas l’estime qu’ils vous portent. Vous êtes influent dans le vestiaire.

Ils me l’ont signifié. C’est aussi lié à ma position : du centre de l’entrejeu, je suis en contact avec tous les joueurs. Je ressens ce respect depuis mon transfert à Lokeren, en fait. Maes voulait m’emmener parce qu’il avait besoin d’un joueur apte à montrer au groupe ce qu’il en attendait, où il voulait aller. Il fait également appel à moi lors des discussions tactiques. Overmeire, Leko et moi sommes ses relais dans le vestiaire, où il se montre rarement parce que, à ses yeux, il appartient aux joueurs.

Ivan Leko est également un pion important. Quelle différence cela fait-il pour vous et Overmeire de jouer avec Leko ou Milos Maric au numéro dix ?

Leko court moins mais son jeu de position est très utile. Il sait comment couper certaines trajectoires et comment se démarquer quand nous sommes en possession du ballon. Or, c’est la première chose qu’Overmeire et moi faisons une fois le ballon récupéré : regarder où se trouve Leko. Il peut désarçonner une défense d’une passe. Milos court plus mais son jeu a plus de déchets.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

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