PAOLO MALDINI

Après avoir prolongé le contrat de l’entraîneur, Carlo Ancelotti, les dirigeants du Milan AC ont annoncé que les négociations avec Paolo Maldini (35 ans) ont débuté et qu’il ne fait pas de doute que le capitaine restera au club.

Adriano Galliani, le vice-président, a déclaré le 15 février qu’il vous a proposé un nouveau contrat qui, étant donné la nouvelle politique du club, a été revu à la baisse. Qu’avez-vous répondu?

Paolo Maldini: Que j’étais prêt à signer et que je me voyais bien prolonger pour une saison supplémentaire. Jusqu’à ce moment-là, nous n’avions pas encore parlé chiffres mais simplement de la manière d’adapter le présent contrat qui arrive à expiration en juin 2005. Au-delà de mon envie de consolider encore le lien qui me lie aux couleurs rossoneri, je crois que la diminution des salaires est la voie juste pour assainir les clubs. Ce qui importe, c’est qu’il y ait une entrevue entre le club et les joueurs. Car il est insensé de menacer de tailler les salaires de 30%, en faisant passer cette coupe comme une obligation. Aucun footballeur ne peut accepter une chose de ce genre. Heureusement, à Milan, nous nous sommes mis à table et avons abordé le sujet avec calme. Le club a compris que chaque cas était différent des autres et qu’il ne fallait pas prendre de mesure collective.

Milan reste en course sur les trois fronts (championnat, Coupe d’Italie et Ligue des Champions) et a déjà son ticket pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe en poche. Pourtant le public a sifflé l’équipe, notamment contre le Lokomotiv Moscou le 19 février.

Je ne comprends pas tous ces coups de sifflet. Je ne m’explique pas ce que veulent ces supporters. Je me demande bien ce qu’ils réclament de plus. Seraient-ils devenus trop exigeants? C’est possible car il n’y a que les jeunes de la CurvaSud qui nous respectent, nous aiment et nous encouragent sans cesse. Les protestations les plus dures viennent des zones les plus nanties du stade. C’est incroyable. Dans un passé récent, ils ont eu droit de nous critiquer, même vertement, mais maintenant, nous ne le méritons plus, d’autant que nous sommes arrivés au point culminant de notre saison.

Cette situation est-elle difficile à vivre?

Oui, parce qu’il y a des joueurs qui éprouvent des difficultés à supporter cette pression. Certains ne parviennent pas à la gérer et ce n’est de toute manière pas le moyen idéal de les mettre en bonne condition. Dans certains cas, San Siro peut nous être hostile alors que quand le stade entier nous soutient, comme contre le Real Madrid ou le Bayern Munich, ces mêmes joueurs se sentent comme des lions indomptables.

On reparle de votre retour en équipe nationale.

Il est encore trop tôt pour en parler. Si c’est vrai que les critiques après le Mondial asiatique m’ont fait mal, j’aime préciser que j’avais annoncé mon retrait de la Squadra durant l’automne 2001. (ESM)

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