Pa Saffa et Nesta

Les footballeurs africains sont friands de surnoms, c’est bien connu. Il suffit de songer aux Ivoiriens Didier Maestro Zokora à Genk ou à Emmanuel Andrade Eboué à Beveren. Les Sierra-Léonais de notre compétition n’échappent pas à cette règle non plus. Le Beerschotman Paul Kpaka est connu sous le sobriquet Sénégal dans son pays, sans que personne ne sache trop pourquoi. Le vice-capitaine des Leone Stars, Mustapha Sama, est pour tout le monde Pa Saffa. « C’est ainsi que l’on appelait mon grand-père, répondant au prénom de Mustapha, lui aussi », précise le néo-Carolo. « Il fut footballeur avant de céder le témoin à mon père, Mohamed, qui fit encore mieux que moi, puisque dans les années 70, il fut capitaine de l’équipe nationale. Si Pa Saffaest mon surnom en Afrique, mes copains, en Suède et Norvège, m’avaient baptisé Marcel Desailly, par hommage envers mon footballeur préféré. Mais dans l’absolu, je préfère qu’on m’appelle Mus comme Ibou le fait toujours ».

Ibou, c’est évidemment l’appellation courante d’ Ibrahim Kargbo, qui présente la particularité, lui, d’avoir une flopée de surnoms. Son père, qui voulait qu’il soit boxeur, l’avait surnommé « Tyson« . Dans le monde du football, suivant la place qu’il occupait sur le terrain, Ibou a eu droit tour à tour aux qualificatifs de Redondo, Baresiet de Nesta. « De tous ceux qui m’ont été trouvés, c’est celui d’Alessandro Nesta que je préfère », dit-il. « Mon rêve est d’ailleurs d’aboutir un jour en Italie. L’été passé, j’ai été à deux doigts d’y parvenir puisque j’ai effectué des tests à Parme et à Pérouse. Mais dès l’instant où les clubs italiens ne pouvaient plus engager qu’un seul joueur extra-communautaire en vue de 2002-2003, c’en fut fini. Il n’empêche que je caresse toujours l’espoir d’évoluer dans le Calcio et de marcher un jour sur les traces de mon compatriote Mohamed Kallon, qui constitue une des valeurs sûres de l’Inter aujourd’hui ».

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