Ni sucreries ni alcool

 » Joueur, je m’alimentais de manière empirique, pensant être dans le bon. A 24 ans, j’ai discuté de cet aspect avec Arsène Wenger, alors mon entraîneur. Un nutritionniste m’a conseillé, en tenant compte de mes goûts. Il ne s’agissait pas de suivre un régime mais d’avoir une alimentation équilibrée « , explique Albert Cartier.  » Pendant deux mois, ce fut frustrant : le temps que mon organisme s’adapte, j’ai réalisé des contre-performances « .

Toute la famille a adopté les règles diététiques du père :  » Je proscris les sodas et l’eau pétillante. J’ai inculqué des réflexes alimentaires à mes deux filles. Elles vont peut-être au MacDo une fois tous les trois mois. Je privilégie la cuisson à la vapeur, le poisson et les viandes grillées. On parle beaucoup des féculents, en football, mais les fruits et les légumes sont essentiels. On mange trop, aussi : l’ère est révolue où il fallait chasser et donc se dépenser beaucoup pour trouver de la nourriture « .

Longtemps, l’entraîneur s’est abstenu d’alcool mais il a changé :  » Exceptionnellement, je bois du vin rouge, lors de moments privilégiés. Je l’ai découvert en Bourgogne « .

Peu d’alcool et de sucreries, beaucoup de sport : Albert Cartier n’a aucune peine à conserver son poids de forme :  » En fait, si je me suis lancé dans la course à pied au terme de ma carrière de footballeur, c’est parce qu’il est plus facile de ne pas prendre du poids que d’en perdre « . Pourtant, il vit seul à Bruxelles, ne rejoignant sa famille à Metz qu’après le match du week-end :  » Je fréquente ici un petit restaurant qui me cuisine des repas comme à la maison. Je ne mange pas à la carte « .

Durant l’interview, Albert Cartier boit régulièrement de l’eau :  » Trois litres par jour. En revanche, j’évite le café, même si je craque parfois à midi. En fait, la rigueur n’empêche pas la bonne humeur et vice-versa. C’est une philosophie de vie « .

Autre écueil à une vie saine, les horaires irréguliers auxquels sont soumis les entraîneurs :  » En vacances, chez moi, j’essaie de me coucher à 21 heures car je suis lève-tôt. Il me faut huit heures de sommeil, idéalement. Ici, il est rare que j’aille au lit avant 23 ou 24 heures. L’essentiel est de se coucher à des heures régulières et avant minuit, dans un environnement tranquille, sans avoir l’estomac chargé. Il faut un écart de deux ou trois heures entre le dernier repas et le sommeil. Sinon, on dort et on digère mal et le corps profite au maximum des graisses, puisque le corps, au repos, ne les brûle pas. De même, pour un sommeil de qualité, il ne faut pas faire de sport après 20 heures : comment s’endormir quand l’adrénaline a boosté le corps ? La sieste n’est pas encore entrée dans nos m£urs mais elle est fondamentale. Il suffit de quatre ou cinq minutes. Salvador Dali se décontractait, une cuiller à la main, au-dessus d’une soucoupe. Quand il s’endormait, il la lâchait et le bruit l’éveillait. Il était de nouveau frais et dispos. Un temps, je me suis adonné au yoga. Je m’endormais quelques minutes pendant la séance. Cela me faisait autant de bien que trois ou quatre heures de sommeil « .

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