Montagne, boue, plage

Urban trail, course dans la boue, marathon des sables, etc, etc…. La plupart d’entre nous s’en tiennent aux chemins normaux. Mais la course à pied propose de multiples défis. Même la verticale.

Le Trail

Anvers a découvert la spécialité à la mi-mars : l’urban trail. C’est une course de découverte de la ville et de son histoire, qui passe donc par différents monuments sur une distance de douze kilomètres. Nous préférons la version naturelle, comme la Wallonie en organise tant. Il y a également des courses en duo et des variantes nocturnes, pour lesquelles une bonne lampe frontale est indispensable pour ne pas se faire mal en heurtant une inégalité du sol. La prudence est requise. Ensuite, qui n’a jamais été confronté à ce problème en courant dans la nature ? On perd son chemin car, contrairement aux courses citadines, le marquage est minimal. Flèches, indications à la craie ou lignes rouges et blanches ne sont pas toujours bien visibles, à moins qu’elles ne soient effacées ou retournées par des mauvais plaisantins. Considérez donc qu’une distance de 200 mètres sans indication constitue le maximum pour un organisateur. Si vous n’apercevez plus de marques au-delà, rebroussez chemin… Pour les trails, qui se déroulent essentiellement en dehors des routes, mieux vaut choisir des chaussures avec une semelle adaptée, qui offre une meilleure adhésion. Vous trouverez le calendrier sur le site web de la Belgian Trailrunning Federation, entre autres.

La course en montagne

Considérez-là comme un département du trail, mais un très spécial. Malmédy accueille le championnat de Belgique de la discipline mais d’autres contrées sont plus riches en côtes. Davos, en Suisse, organise une course réputée. Outre-Manche, on appelle ça le fell running. La raideur de la côte ou de la descente détermine l’ampleur du défi. Certaines courses se cantonnent à l’ascension d’une seule montagne, comme la célèbre Ben Nevis, qui consiste à monter et à descendre la plus haute montagne britannique. D’autres épreuves proposent aux coureurs de collectionner le plus grand nombre de sommets en l’espace de 24 heures, par exemple. La France organise même un championnat Kilomètre Vertical : il faut franchir un dénivelé de 1.000 mètres sur une distance de 5 kilomètres, le plus vite possible. Variante urbaine, l’ascension par les escaliers d’immeubles élevés. Le Taipei run up compte 2.046 marches.

La course sur sable

On vous la conseille mais c’est très dur, bien plus qu’une course sur route, et cela sollicite énormément les chevilles et les tendons d’Achille. Il est plus facile de courir le long de l’eau que sur le sable mou. La Transbaie, une course qui a lieu dans la baie de la Somme, est très réputée. On a présenté la course comme le Paris-Dakar des coureurs, en 1989, ce qui est exagéré. Au début, elle comptait 27 kilomètres mais actuellement, elle est réduite à 15.

La course ultra

La course est célèbre en Flandre depuis l’émission Tomtesterom de Tom Waes : le Marathon des Sables, une course extrême de six jours à travers le désert du Maroc du Sud, sur 254 kilomètres. Autre épreuve très connue, le Spartathlon (246 kilomètres), le résultat d’une expérience réalisée en 1982 afin de vérifier s’il était possible de boucler la distance séparant Athènes de Sparte en moins de 36 heures, comme le messager grec Phidippides lors de la première guerre perse en 490 avant Jésus-Christ.

La course dans la boue

C’est plutôt pour le fun ou pour le plaisir de survivre que pour s’entraîner ou réussir un chrono. Les parcours comportent souvent des obstacles, des serrures et des parties escarpées. La distance varie de 5 kilomètres à un semi-marathon (21). L’équipement souffre et en fait, mieux vaut opter pour un habillement minimal, en évitant les étoffes qui absorbent l’eau. Le Prut marathon néerlandais est assez connu. Sur un parcours d’un kilomètre (les seniors le bouclent à trois reprises), il faut ramasser vingt serrures.

Le free running

Alias Parcours. Basée sur la course, cette discipline est également acrobatique. L’esthétique et le show vont de pair avec les prestations athlétiques. C’est du Jackie Chan pour sportifs confirmés. Autos, murs, balustrades, poubelles, il faut tout franchir. De la matière toute trouvée pour You Tube !

PETER T’KINT

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