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Mondial 2018: la candidature hispano-portugaise

La candidature ibérique pour l’organisation du Mondial 2018 s’appuie sur une grande expérience des événements sportifs (Mondial 1982 en Espagne, Euro 2004 au Portugal, Jeux olympiques de Barcelone en 1992) et la promesse de coûts réduits, avec de nombreux stades déjà prêts.

Les atouts

– Savoir-faire et passion. L’Espagne et le Portugal, qui sont deux pays passionnés de foot, ont déjà organisé de grandes compétitions: Mondial 1982 en Espagne, jeux Olympiques d’été de 1992 à Barcelone et Euro 2004 au Portugal. Organiser le Mondial en Espagne et au Portugal offre l’assurance d’une grande affluence dans les stades avec des « bassins » importants de supporters dans de nombreuses régions: Madrid, Barcelone, Séville, Lisbonne ou encore Porto. La FIFA estime la vente de billets à 3,7 millions pour Espagne-Portugal, soit 300.000 de mieux que pour l’Angleterre (3,4 millions).

– Une candidature bon marché. L’Espagne et le Portugal disposent de nombreux stades déjà prêts: sept au total (Camp Nou et stade Olympique à Barcelone, Santiago-Bernabeu à Madrid, stade Olympique à Séville et les trois stades portugais: Da Luz et José Alvalade à Lisbonne, Dragao à Porto). Neuf seraient transformés (à La Corogne, Alicante, Badajoz, Gijon, Murcie, Saint-Sébastien, Santander, Valladolid et Vigo). Il y aurait seulement cinq nouvelles enceintes: à Bilbao, Madrid, Malaga, Valence et Saragosse. Un point fort indéniable après le gros investissement pour l’organisation du Mondial 2010 en Afrique du Sud et celui qui devrait être consenti pour le Mondial 2014 au Brésil.

Les faiblesses

– L’Euro 2004. La proximité de l’Euro 2004 au Portugal pourrait pénaliser la candidature ibérique. Le choix pourrait en effet se porter sur un pays qui n’a organisé ni Euro ni Mondial depuis longtemps, comme l’Angleterre, organisatrice de la Coupe du monde en 1966 et de l’Euro en 1996.

– La liaison Madrid-Lisbonne. Si l’Espagne est en passe de devenir la championne d’Europe pour la longueur de son réseau ferroviaire à grande vitesse avec la mise en service de la ligne Madrid-Valence le 18 décembre, cela risque de coincer pour la liaison TGV entre Madrid et Lisbonne. Le gouvernement portugais, minoritaire au parlement, affirme qu’il maintient le projet (ligne prévue en 2013) mais l’opposition réclame la suspension des grands investissements publics en raison de la dégradation des finances du pays.

– La sécurité. L’organisation séparatiste basque armée ETA, qui n’a pas commis d’attentat sur le sol espagnol depuis août 2009, a annoncé le 5 septembre qu’elle « ne mènerait pas d’actions offensives armées ». Mais elle n’a pas précisé si cet arrêt était temporaire ou définitif. La FIFA a souligné qu’aucun « concept opérationnel clair n’a été précisé en matière de sécurité. »

– Les soupçons de collusion. Même si la FIFA a indiqué qu’elle n’avait pas « d’élément suffisant » pour établir une collusion entre les candidatures du Qatar et celle de l’Espagne et du Portugal, ces soupçons d’accord auront forcément terni l’image de la candidature ibérique.

Sportmagazine.be, avec Belga

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