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Mondial 2018: la candidature belgo-hollandaise

La candidature conjointe de la Belgique et des Pays-Bas pour l’organisation du Mondial-2018, qui avait été qualifiée de « sympathique » par le président de la Fifa Joseph Blatter, se heurte à des lacunes, notamment au niveau des stades.

Les forces

– Petits. Belges et Néerlandais ont fait campagne sur le thème « Il n’y a pas de raison pour que de petits pays ne puissent pas organiser un Mondial ». Treize des vingt-deux membres votants du comité exécutif de la FIFA qui désignera l’hôte émargeant à de petites nations, l’argument pourrait porter. En outre, les deux pays étant de superficies modestes, les distances entre les villes sont courtes.

– Position centrale. Voisins de l’Allemagne et de la France, à deux heures de Londres en train, la Belgique et les Pays-Bas occupent une position centrale intéressante notamment en matière de capacité hôtelière, les supporteurs pouvant se loger dans les pays limitrophes tout proches des grandes villes belges et néerlandaises. Les infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires sont bonnes.

– Expérience. Les deux pays avaient organisé en commun l’Euro 2000 qui avait été une réussite, notamment financière, mais surtout au niveau de l’organisation. « On n’a pas seulement démontré aux Italiens qu’il était difficile de rentrer un bouchon de champagne, mais aussi que deux pays de taille moyenne pouvaient organiser un grand tournoi », estime Alain Courtois, représentant belge au sein du comité de candidature.

– Ethique. Belges et Néerlandais ont évité les polémiques durant la campagne de candidature. Ils n’ont jamais critiqué leurs concurrents. « Ils seront peut-être ceux que les votants choisiront par défiance vis-à-vis de Russes ou d’Anglais apparemment prêts à tout pour obtenir la victoire », expliquait récemment un journaliste belge.

Les faiblesses

– Pas de stades. Belgique et Pays-Bas ne possèdent qu’un stade opérationnel (l’ArenA d’Amsterdam) et devront s’atteler à six rénovations et sept constructions. Certains dossiers, en Belgique surtout (Charleroi, Bruxelles, Anvers), s’avèrent très difficile à gérer.

– Sites d’entraînement. C’est un des points noirs en Belgique où les possibilités d’accueillir dans les meilleures conditions d’entraînement les équipes qualifiées ne sont pas légion.

– Blatter. Le président de la FIFA, membre forcément très influent du comité exécutif de la FIFA, n’a jamais fait montre d’enthousiasme concernant la candidature belgo-néerlandaise, qu’il avait tout au plus qualifiée de « sympathique » il y a un an. En outre, Sepp Blatter avait longtemps été un adversaire farouche d’un Mondial organisé par deux pays, après l’expérience mitigée selon lui de la Corée du Sud et du Japon en 2002.

– Situation politique. La crise politique qui secoue la Belgique depuis les élections en juin n’est pas rassurante pour la FIFA. Les querelles entre communautés linguistiques, Flamands et francophones, font peser un doute quant à l’avenir du pays. L’hypothèse d’une scission à plus ou moins long terme n’est plus un sujet tabou.

Sportmagazine.be, avec Belga

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