Milan, Ronaldo, Ronaldinho… Kaka n’élude aucune question

Cette saison a été difficile pour Milan au début, n’est-ce pas ?

On ne peut pas dire que la chance ait été à notre côté. Je ne crois pas à la version de ceux qui disent que nous avons souffert d’une fatigue post-Coupe du Monde. Je me sens bien en ce moment, je suis en grande forme. Jouer tous les trois jours peut causer des difficultés mais toutes les grandes équipes sont logées à la même enseigne. Le plus important, c’est de ne pas craquer nerveusement et de pouvoir se tirer d’affaire quand les choses semblent mal engagées. C’est ce que nous avons fait. Depuis le début de l’année, nos résultats n’ont cessé de s’améliorer. Milan est un club de gagneurs. Nous l’avons prouvé par le passé et nous allons encore le faire. Que ce soit sur le plan individuel ou collectif, Milan doit toujours être en mesure de lutter.

Que pensez-vous de votre parcours européen ?

Je crois qu’on ne souligne pas assez que, des huit dernières équipes engagées en Ligue des Champions, Milan était la seule à être déjà présente au même stade l’année passée. Même dans une saison difficile, nous avons trouvé la force de caractère nécessaire pour progresser au niveau européen. Pourquoi de nombreux grands clubs ont-ils été éliminés aussi rapidement ? Simplement parce que la compétition est de plus en plus dure. Dans un bon jour, n’importe quelle équipe peut rendre la vie difficile aux soi-disant grands. Il faut être continuellement sur ses gardes, qu’on affronte des équipes de haut niveau ou des adversaires moins prestigieux. Pareil en Série A. Les petites équipes sont des noix de plus en plus dures à croquer. Elles jouent avec un maximum de joueurs derrière le ballon et il est difficile de percer le mur.

Comment voyez-vous votre rôle à Milan ?

Quand j’ai débarqué, en 2003, mon objectif était de combiner le feeling brésilien à la rigueur tactique européenne et j’espère y être arrivé.

Quels sont vos rapports avec le coach, Carlo Ancelotti ?

J’ai une relation spéciale avec lui. Nous pouvons être d’avis très différents, parfois, mais nous nous respectons mutuellement.

Qu’a changé l’arrivée de Ronaldo ?

Il nous a fait énormément de bien. C’est un attaquant susceptible de décider un match à lui tout seul à tout moment et qui peut encore nous apporter beaucoup de choses. Evidemment, la présence d’autres Brésiliens a joué un rôle dans sa décision mais ce qui a déterminé son choix, c’est le fait qu’il connaissait très bien la ville de Milan et sa volonté de continuer à jouer au plus haut niveau. Il m’est difficile de parler de Ronaldo car j’étais fan de lui quand j’étais petit et je rêvais de jouer un jour comme lui. Aujourd’hui, j’ai la chance d’évoluer régulièrement aux côtés d’une légende.

Pensez-vous que Ronaldinho va rejoindre le clan brésilien de Milan ?

Il sait en tout cas qu’il sera le bienvenu. J’adore jouer avec lui, Fred et Robinho dans une ligne d’attaque à quatre en équipe nationale. Cette formule peut fonctionner dans n’importe quel club, même en Italie. A condition que tous les attaquants soient prêts à faire des sacrifices. Si l’esprit collectif est bon, je ne vois pas pourquoi il y aurait des problèmes.

Avez-vous tenté de persuader Ronaldinho de se joindre à vous ?

Lors d’un stage de l’équipe du Brésil, je lui ai dit chaque jour qu’il devrait venir nous rejoindre mais mes efforts ont été contrés par Julio César, le gardien international de l’Inter, qui lui a dit de rester à Barcelone car le temps à Milan n’est pas aussi beau et parce qu’il n’y a pas la mer.

Où jouerez-vous l’an prochain ?

Toujours à Milan, j’espère. C’est l’un des plus grands clubs du monde et, depuis que j’ai posé le pied à Milanello, j’ai compris que j’appartenais à un cercle très spécial. Ici, on est habitué à gagner et les supporters veulent des résultats.

JOHN HOLMESDALE (ESM)

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