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#metoo en mode sport

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Harvey Weinstein, Kevin Spacey, Bart De Pauw,… Ce sont des grands noms qui ont fait la Une de l’actualité à cause de leurs déviances sexuelles. Il y a aussi eu des sommités mondiales qui sont sorties du bois : Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow, Ashley Judd,…

Dans le domaine du sport, les noms sont moins ronflants mais les faits ne sont pas moins graves pour autant. Aux Etats-Unis, Larry Nassar, mis sous pression, a fini par plaider coupable face à sept accusations d’abus sexuels. Jusqu’en 2015, Nassar a été le médecin de l’équipe américaine de gymnastique. Pendant des années, il a abusé de jeunes athlètes sous prétexte d’examens médicaux. Entre-temps, près de 150 plaintes pour abus sexuels ont été déposées contre lui.

Dans le sport belge aussi, le hashtag #metoo a fait des dégâts. Dans l’émission de télé flamande Pano, trois filles ont brisé le tabou des abus sexuels dans le sport : une judokate, une nageuse et une athlète.

Ainsi, de nombreuses victimes ont raconté leur douloureuse histoire au cours des derniers mois. Mais déjà avant l’effet boule de neige du hashtag, déclenché en octobre, les abus sexuels étaient déjà un sujet majeur, notamment en Angleterre.

Il y a un peu plus d’un an, le foot anglais avait tremblé sur ses bases quand plusieurs anciens footballeurs professionnels avaient parlé ouvertement des abus dont ils avaient été victimes, de la part de leurs entraîneurs, durant leurs jeunes années. Ils avaient révélé à quel point ces abus avaient bousillé leur vie. L’histoire s’était déclenchée quand un ancien pro, Andy Woodward, avait raconté son histoire dans le journal The Guardian. Entre-temps, près de 800 victimes se sont manifestées et plus de 300 clubs sont concernés.

Les victimes expliquent souvent que leur récit a été, dans un premier temps, minimisé, voire nié. Trop souvent, dans le monde du sport, les abus sexuels sont passés sous silence. Alors qu’il s’agit quand même de vies irrémédiablement gâchées.

Grâce à la campagne #metoo, la porte s’est légèrement entrouverte. Mais il est clair qu’on est encore loin de tout savoir sur ce genre d’abus.

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