© Maurizio Borsari/AFLO

Mario et Cie

Mario Balotelli a disparu de la sélection transalpine il y a quatre ans, au terme d’un Mondial décevant. Il doit maintenant en devenir le nouveau chef de file.

 » Savez-vous ce qui m’a le plus blessé ?  » La question, posée la semaine passée par Mario Balotelli, a plusieurs réponses. Par exemple qu’il a été pointé du doigt, comme principal responsable du Mondial raté au Brésil, un Mondial que l’Italie a quitté après le premier tour. Ensuite, Mario n’a plus été sélectionné qu’une seule fois. Non, ce n’est pas ça.  » Le fait de ne jamais avoir pu porter le maillot des équipes d’âge italiennes jusqu’à 18 ans « , surprend Balotelli.  » Je suis né en Italie, je n’ai jamais vécu en Afrique mais je n’ai obtenu la nationalité italienne qu’à 18 ans, comme le stipule la loi.  » Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a promptement réagi sur Twitter :  » Cher Mario, l’ ius soli (qui te permet d’acquérir la nationalité du pays où tu es né), n’est pas ma priorité ni celle des Italiens. Amuse-toi bien avec ton ballon.  »

Une semaine plus tôt, lors du premier match dirigé par le nouveau sélectionneur Roberto Mancini à Saint-Gall, des supporters ont déployé une banderole :  » Mon capitaine a du sang italien.  » Elle était destinée à Balotelli, l’homme autour duquel Mancini veut former son équipe, dans l’espoir de rejouer un rôle de premier rôle à l’EURO 2020.

Les premiers matches que Balotelli a disputés sous la direction de Mancini ont été prometteurs mais le sélectionneur a du pain sur la planche. Il a dévoilé une partie de ses idées durant les récents matches amicaux contre les Pays-Bas et la France mais celle-ci a été un rien plus forte.  » Je pense que nous aurons le niveau de la France dans un an « , a déclaré Mancini, optimiste. À côté de Balotelli et de vieux serviteurs comme Giorgio Chiellini et Daniele De Rossi, il veut surtout offrir leur chance aux jeunes. C’est là que le bât blesse en Italie : les grands clubs forment des joueurs mais les louent ensuite sans fin à des clubs de moindre envergure, voire même des formations de division deux, ce qui les prive du football de l’élite.  » En Italie, un footballeur de 24 ans est encore considéré comme un jeunot alors que pour moi, un jeune n’a pas plus de vingt ans « , a expliqué Frank de Boer il y a deux ans, après s’être égaré à l’Inter et heurté aux habitudes solidement ancrées dans la Botte.

Parmi les grands clubs, seuls la Juventus et Milan veillent à l’éclosion de leurs jeunes. Milan l’a surtout fait par nécessité économique mais il n’empêche que Mancini va disposer de sept internationaux potentiels issus des r ossoneri, à commencer par le gardien Gianluigi Donnarumma (19 ans) et l’attaquant Patrick Cutrone (20 ans).

L’Italie découvre subitement Federico Chiesa (20 ans), l’attaquant de la Fiorentina, fils de l’ancien avant Enrico Chiesa, international à 22 reprises à la fin des années ’90. Naples a proposé 50 millions pour le transférer mais le père Chiesa préfère que son fils suive tranquillement la voie qu’il lui a indiquée.

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