MARCIN N’EST PAS MICHAL

Bruno Govers

 » Comme un Polonais en a pour ainsi dire chassé un autre au poste de back droit à Anderlecht, la tentation est toujours grande de comparer l’un à l’autre « , observe Michel Thiry, suiveur du football polonais depuis bon nombre d’années.  » Pourtant, Marcin Wasilewski n’est pas Michal Zewlakow, loin s’en faut. Chacun se souviendra que ce dernier avait fourbi ses toutes premières armes en Belgique, à Beveren d’abord, puis à Mouscron, comme latéral gauche, et que c’est dans cette perspective-là, aussi, qu’ Hugo Broos l’avait fait venir au RSCA. Ce n’est que sur le tard, en définitive, que l’actuel joueur de l’Olympiacos du Pirée s’était installé de manière durable sur l’aile droite au Parc Astrid.

Dans le cas de Wasilewski , c’est différent. Depuis ses débuts au Hutnik Cracovie, en D2 polonaise, voici une huitaine d’années, il n’a jamais joué qu’à une seule et même place : celle d’arrière droit. Non sans succès puisque ce défenseur puissant, rugueux et porté résolument vers l’offensive – contrairement à Zewlakow, plus défensif -, a gravi un à un les échelons de la renommée durant tout ce temps, transitant successivement par le Slask Wroclaw, le Wisla Plock et l’Amica Wronki avant d’aboutir au Lech Poznan, son dernier club au pays avant son récent transfert au stade Constant Vanden Stock.

La même progression est, au demeurant, perceptible chez lui aussi à l’échelon de ses sélections au sein des diverses formations représentatives de la Pologne. Un trait qui le distingue également des Zewlakow, qui ne se sont affirmés qu’à un stade déjà avancé de leur carrière. Wasilewski, lui, a été appelé dans le cadre de l’équipe nationale dès ses 14 ans et a transité par toutes les catégories d’âge jusqu’à aboutir chez les moins de 23 ans. En Espoirs, il peut se targuer d’avoir donné les deux passes décisives lors d’un match contre l’Italie, disputé le 10 novembre 2001 à Varsovie et qui avait vu les Azzurrini s’imposer par 2-5.

Par après, la jonction avec les A a été un peu plus laborieuse, dans la mesure où il y a été longtemps barré par Marcin Baszczynski du Wisla Cracovie, qui accuse près de quatre ans de plus que lui. Finalement lancé au plus haut niveau par le coach Pawel Janas, Wasilewski a pris du galon dès l’instant où Leo Beenhakker a assumé la relève. C’est lui qui était d’ailleurs titulaire, au back droit, lors du dernier Belgique-Pologne. Depuis cette date, le joueur a indéniablement confirmé tout le bien que l’on disait de lui.

Dernièrement, il a ainsi pris une part prépondérante dans le succès glané par les A à Dubaï, face aux Emirats Arabes Unis. Dans cette joute, gagnée par 2-5, il a en effet délivré l’assist sur le but d’ouverture des siens, avant de planter personnellement le deuxième. Plus récemment encore, il a été fait capitaine d’équipe lors d’un match entre la sélection nationale et une phalange de la Ligue. Ce qui en dit long sur son aura.

Suivi en fin de saison passée déjà, par le RSCA, il a sans conteste enclenché le turbo au cours du premier tour de la présente compétition afin de favoriser ses chances de départ. Avec cinq buts, il s’est même érigé pendant tout un temps comme meilleur réalisateur des siens.

Redoutable sur phase arrêtée, où il fait valoir à la fois un bon jeu de tête et un tir très sec, Wasilewski émerge régulièrement dans les duels et est doté d’un souffle inépuisable qui l’autorise à faire la ligne du début à la fin d’une rencontre. Pour le RSCA, il me semble un renfort de choix, tant sur les plans défensifs qu’offensifs « .

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