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Lyon, la genèse de Genesio

Ce Gone pur jus a amené l’OL sur le podium de la Ligue 1 et reçoit le PSG ce week-end. Qui est ce coach toujours exposé à la critique ?

Son cadeau de Noël… Le 23 décembre 2015, Bruno Genesio devient T1 de l’Olympique Lyonnais. Adjoint jusque-là, il remplaçe Hubert Fournier, viré pour mauvais résultats. L’équipe est dans le jus. En fin de saison, l’OL est à 31 points du PSG, champion. Mais l’OL est deuxième ! Genesio est un héros.

Un héros du peuple car Bruno Genesio est un vrai Lyonnais. Il est né dans cette ville, il s’est affilié à l’OL à l’âge de 5 ans, il a été joueur pro dans ce club pendant une dizaine de saisons. Après des expériences de T1 mitigées, à un niveau inférieur, il y a fait son retour en 2011 : d’abord comme scout des adversaires, ensuite comme entraîneur de la Réserve, puis comme T2 de l’équipe Première. Jusqu’à cette désignation surprise au poste de T1. Directement, la presse s’interroge sur la décision du président Jean-Michel Aulas de  » confier les clés du camion  » à un homme en panne d’expérience du haut niveau.

Sa première saison complète comme patron sportif de l’équipe pro est contrastée. Parcours bâclé en Ligue des Champions, quatrième place finale en Ligue 1, mais aussi une demi-finale en Europa League.

Dans le championnat en cours aussi, ça a chauffé pour lui. A la mi-octobre, Lyon était à une triste huitième place. Une pétition, signée par des milliers de supporters, a circulé. On y lisait par exemple :  » Genesio n’est tout simplement pas un bon entraîneur. Il s’est planté partout où il est passé comme T1. Il ne doit sa longévité en tant qu’adjoint qu’au fait d’être du cru.  »

Il a répliqué par quelques formules chocs comme  » De toute façon, quand on gagne, c’est grâce au stade, au public, aux joueurs. Et quand on perd, c’est à cause de moi car je ne suis pas assez expérimenté. Ou alors je devrais m’appeler Ramirez ou Sanchez.  » Allusion au fait que, selon lui, le crédit des coaches étrangers est toujours plus important.

En novembre dernier, un succès historique 5-0 face au rival de toujours, Saint-Etienne, en a de nouveau fait un héros. Mais Genesio ne se prend pas la tête. C’est lui qui a lâché un jour :  » Quand je vais boire le café à la brasserie de mon village, j’entends toujours les mêmes choses sur mon compte. Et ça me fait bien marrer.  »

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