LORENZO STAELENS

Lorenzo Staelens (51 ans) est l’adjoint de Glen De Boeck à Mouscron-Péruwelz, qui a assuré son maintien samedi en battant Anderlecht.

1 Mouscron a assuré son maintien contre Anderlecht, l’ancien club de Glen De Boeck et de toi-même. Cela te fait-il encore plus plaisir ou est-ce la prime de maintien qui a suscité l’euphorie générale ?

Non. On se tracasse un peu pour Anderlecht quand même mais, dans notre situation, la sympathie que nous pouvons éprouver pour un ancien club ne comptait absolument pas. L’aspect sportif primait. Glen et moi ne sommes pas venus ici pour l’argent mais pour nous remettre en vitrine. Nous voulions à tout prix réussir sur le plan sportif. La prime qui accompagne notre succès est la bienvenue mais je ne suis encore jamais descendu avec un club et je tire ma principale satisfaction du sentiment que nous nous sommes battus tous ensemble. Nous avons bien géré la pression, nous avons réussi à insuffler confiance aux joueurs, à les faire croire au maintien, malgré tous les contrecoups encaissés. Nous leur avons dit comment ils pouvaient battre Anderlecht et ils se sont exécutés. C’est très important. Un entraîneur qui montre qu’il doute ou qu’il ne sait plus quoi faire, nuit à son équipe.

2 Combien de fois as-tu revu les images de Glen De Boeck, qui monte sur le terrain au dernier coup de sifflet et glisse sur ses mocassins ?

J’ai surtout râlé de ne pas avoir été dix mètres plus près de lui. J’aurais pu le pousser et lui éviter ça. (Rires.) J’étais euphorique, évidemment. Quand l’arbitre a prolongé le match de cinq minutes, nous avons pensé qu’on ne gréait vraiment rien à Mouscron. Quand on s’impose malgré tout, on éclate de joie. Ce qui s’est passé dans le vestiaire est indescriptible. Le vécu est le même que quand on joue le titre.

3 Vous avez immédiatement écarté le meilleur buteur, Marko Scepovic, puis le reste du clan serbe. Quel était le problème ?

Nous nous sommes basés sur ce que nous avons vu à l’entraînement. Quand on n’y montre rien, on ne peut rien apporter en match non plus. On joue comme on s’entraîne, donc… C’était le problème de ces garçons. Nous avons pris un risque car si nous n’avions pas obtenu de résultats…bonjour les dégâts. Mais nous avons pris cette décision parce que nous voulions faire les choses à notre manière et pas à la leur. Nous avons repêché Tirpan, un joueur de l’équipe B qui n’avait encore jamais été repris mais qui avait du tempérament et la volonté de se battre pour cette victoire. Nous possédions assez de qualités pour ne pas descendre mais pour cela, il faut pouvoir aller au feu. Ce qui a fait la force de Mouscron ces dernières semaines, c’est cette mentalité et la foi des joueurs en nos méthodes.

4 Si Mouscron est quinzième, sa saison est achevée samedi. Si, en guise de compensation, la Pro League t’offrait un abonnement aux play-offs du club de ton choix, tu préférerais Anderlecht ou le Club Bruges ?

Un abonnement pour Anderlecht car je ne suis plus le bienvenu au Club depuis longtemps et je crains que ça ne change plus. Mais nous ne serons pas quinzièmes. Ce groupe va disputer les PO2.

5 Quels conseils pourrais-tu donner aux parieurs pour la dernière journée de championnat ? Qui va être relégué : Saint-Trond, OHL ou Westerlo ? A moins que les gains ne soient plus élevés en espoirs ?

Je ne sais pas. Personnellement, je ne parie pas. Mais je peux comprendre ceux qui aiment parier sur des matches et qui, sachant qu’une équipe espoirs se renforce avec huit joueurs du noyau A, misent là-dessus. Mais apparemment, ce n’est pas autorisé. Quand je jouais au Japon, c’était très clair. Lors de l’assemblée de tous les clubs, il était clairement stipulé qu’on ne pouvait parier sur aucune équipe, donc même pas sur les matches de jeunes, sous peine de rupture de contrat. Il fallait signer un document. Je pense que c’est la meilleure façon de procéder.

PAR FREDERIC VANHEULE

 » La sensation est la même que quand on joue le titre.  » – LORENZO STAELENS

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