LES TRUCS D’UN CHAMPION VIRTUEL

Voici comment un Lyon fortement affaibli s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue.

Le quintuple champion de France est en passe de reconduire son titre, possédant à la fin du premier tour, 15 points d’avance sur son dauphin, Lens. Le 20 décembre dernier, au stade Gerland, était programmé le choc des quarts de finale de la Coupe de la Ligue entre Lyon, qui rêve de tout gagner cette saison, et le tenant du trophée, Nancy. Comme ce match opposait les deux meilleures défenses du championnat (11 buts en 18 rencontres pour les Gones pour 13 aux joueurs de PabloCorrea), il promettait donc un duel très serré.

Privé – pour différentes raisons – de Grégory Coupet, Claudio Caçapa le capitaine, Sébastien Squillaci, Anthony Réveillère, Tiago, Juninho, Fred, John Carew, Karim Benzema et Sylvain Wiltord, Lyon est parvenu malgré tout à passer 3 goals à une équipe encaissant depuis le début de saison une moyenne de 0,72 but par match.

SCHEMA 1 Le système Houllier en l’absence des 4 attaquants

Malgré l’absence des Fred, Carew, Benzema et Wiltord, le coach de la capitale des Gaules a évolué en 4-3-3, avec la surprenante position en tant que centre-avant de FlorentMalouda, poste qu’il occupait déjà quatre jours plus tôt lors de la démonstration de son équipe (0-4) chez son dauphin lensois. La présence de quatre gauchers (Malouda qui a hérité du brassard pour l’occasion, Eric Abidal, Kim Kallström et Atem Ben Arfa) dans le onze de base est suffisamment rare au top niveau pour être signalée.

Le triangle défensif composé des défenseurs centraux Patrick Muller et Cris et du milieu récupérateur Allou Diarra reste quasiment tout le match dans sa position et participe très peu à l’impulsion offensive de l’équipe (exception faite des montées sur phases arrêtées de Cris et Diarra). Les latéraux, Abidal et François Clerc, arpentent tout le flanc et apportent une supériorité numérique de l’arrière. Les demis relayeurs ( Jérémy Toulalan et Kallström) sont des infiltreurs qui viennent de deuxième ligne avec une trajectoire axiale pour l’ancien Nantais et plus excentrée pour le Suédois. Les deux compères d’attaque de Malouda (Ben Arfa à gauche et Sydney Govou) permutent parfois leur position et libèrent le côté pour les plongées de leurs coéquipiers se trouvant derrière eux (moins dans le chef de Govou du fait des courses axiales de Toulalan).

SCHEMA 2 L’ouverture du score par Malouda

Le but inscrit par le capitaine de Lyon est marqué à la suite d’une séquence de 8 passes, cela démontre encore une fois ce qui fait la force des champions de France : sa grande fluidité et sa maîtrise dans la circulation de balle.

L’action démarre d’un tir de Tosin Dosumnu contré dans leur propre rectangle par un tacle de Muller qui aboutit dans les pieds de Diarra. Celui-ci transmet immédiatement à Kallström qui donne à Abidal. Le latéral de l’équipe de France recherche directement la profondeur vers Ben Arfa. Ce dernier s’appuie sur Kallström qui lui aussi trouve la verticalité avec Malouda. L’international français temporise et attend la participation de son ailier gauche qui écarte le jeu. Ben Arfa rentre dans le jeu pour fixer le défenseur adverse David Sauget et donner l’assist dans le dos d’un autre arrière nancéen PapeDiakhate. Le retour de Sébastien Puygrenier ne peut empêcher Malouda de tromper GennaroBracigliano d’une frappe sèche au premier piquet.

Conclusion

L’absence de nombreux joueurs ne contrarie absolument pas les champions de France et encore une fois, c’est en fin de match que Lyon a émergé (Nancy tenait encore le 1-1 à 13 minutes de la fin).

par étienne delangre

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