Les solutions cosmétiques d’un Club en crise

6 défaites en 16 matches, mais la direction brugeoise ne s’en prend qu’aux sous-fifres.

Ces dernières semaines, le président Pol Jonckheere a réalisé une évaluation de ce qui est en train de se muer en saison catastrophique pour le Club. Il a annoncé que des décisions suivraient. Deux sont tombées mais sont-elles essentielles ? Lundi soir, le scout Ronny Dierick a reçu un sms lui apprenant qu’on mettait fin à son mandat. Dierick, qui a reçu confirmation de son limogeage le lendemain par pli recommandé, était employé depuis moins de six mois. Il n’avait encore vécu qu’une période de transferts et n’avait été impliqué que dans un seul, celui de l’arrière gauche Junior Diaz. Il préparait la seconde période de transferts. Est-il le responsable de l’échec actuel ?

Jeudi, ce fut au tour de Stefan Vereycken, team manager depuis le 1er décembre 2009 (voir aussi les Bons Plans de Marc Degryse). Il a donc été employé une cinquantaine de semaines, s’occupant des dossiers des étrangers, de détails pratiques comme l’organisation des matches et des soirées de supporters. Dans le passé, les joueurs n’ont pas toujours fait preuve de la discipline souhaitée en la matière -le Club organise une douzaine de soirées par an. La présence des joueurs est requise mais on ne sanctionne pas ceux qui brossent ces événements. Vereycken a tenté de redresser la barre car pour le Club, le contact avec les supporters est très important. Jeudi, il a appris que sa mission était achevée sans jamais avoir été l’objet du moindre reproche. Est-il responsable du manque de discipline et du malaise sportif ?

Quand un club de football se porte mal, d’aucuns doivent trembler mais il semble que le Club préfère les solutions cosmétiques, superficielles, et qu’il sacrifie les petits maillons de l’organisation plutôt que les gros poissons. Il y a déjà assez d’anxiété ailleurs au sein du Club, y compris à l’étage de la direction, où Luc Devroe comprend qu’il est sous pression. Le président protège l’entraîneur vis-à-vis du public et le coach protège ses adjoints. Donc, on s’en est pris aux petits. En attendant, le navire dérive de plus en plus.

PETER T’KINT

Le président protège l’entraîneur vis-à-vis du public et le coach protège ses adjoints. Donc, on s’en prend aux petits poissons.

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