LE(S) COMPTE(S) DE VAN HOLSBEECK

Il aura suffi qu’Anderlecht et son entraîneur, John van den Brom, perdent quelque peu de leur superbe ces dernières semaines pour que le manager sportif du RSCA, Herman Van Holsbeeck, soit montré du doigt aussi. Car Van den Brom est l’homme de Van Holsbeeck. Tout au long du premier tour, les louanges qui ont accompagné le coach batave ont automatiquement rejailli sur son patron. Le binôme, surnommé par certains les deux Van au Parc Astrid, a d’ailleurs profité de cette effervescence pour marquer tant et plus son territoire dans la maison mauve. En matière d’arrivées au mercato hivernal, notamment, avec des transfuges bataves uniquement, hormis la récupération de l’enfant prodige, AnthonyVandenBorre.

Plus dure se sera révélée la chute, après coup. Avec l’éloignement soudain du foot-champagne et la gestion pour le moins hasardeuse des cas posés par LucasBiglia,DieumerciMbokani. Des joueurs à qui l’on a toujours tout pardonné au nom du pactole qu’ils représentent pour le club. Et à propos d’argent, justement, d’aucuns rigolent, au sein même du Sporting, en entendant ou en lisant qu’Herman Van Holsbeeck gère l’entité en bon père de famille. Ceux-là songent non sans effroi au Lierse, qui a plongé financièrement quand l’homme y était aux commandes. Au Stade Constant Vanden Stock, les chiffres posent tout doucement problème.

On y prétend en effet que sur les 40 millions d’euros de budget, plus de 60 % sont aujourd’hui engloutis par la masse salariale. Ce qui est énorme. On comprend, dès lors, que le club entend rogner tant et plus sur ses dépenses et qu’en prévision de la campagne à venir, il veut absolument se débarrasser d’une vingtaine d’éléments sous contrat. Une tâche qui risque d’être ardue car la plupart des footballeurs, payés rubis sur l’ongle, ne sont pas disposés à se contenter d’un salaire moindre ailleurs. Sans compter que certains sont même payés pour rien. Tel Ablaye Seck (rappelez-vous celui qui s’était troué complétement face au Standard B des play-offs 2011 pour sa première titularisation en mauve) ronge son frein à Neerpede.

Herman Van Holsbeeck a toujours soutenu qu’il tirerait sa révérence en même temps que le président, Roger Vanden Stock. Sa politique financière a toutefois eu pour effet d’activer en coulisse les prémices d’une guéguerre de succession. Avec, d’un côté, le candidat Michaël Verschueren, fils deMichel, détenteur déjà de 10 % des parts du club. Une autre frange, redoutant un retour aux affaires du Mister par l’entremise du fiston plaide, elle, pour une promotion de Jean Kindermans, actuel directeur de l’école des jeunes. Un serviteur du RSCA très apprécié en interne et qui paraît cibler juste dans les contrats à donner au blé en herbe…

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