C’est avec des joueurs comme le Polonais que les Mauves peuvent arrêter Genk.

Notre rencontre avec Marcin Wasilewski, la nouvelle recrue polonaise du RSCA, a lieu au Chapeau Blanc, un bel établissement situé Place de la Vaillance, à Anderlecht, en face de l’église Saint-Guidon. Pour la circonstance, Wasyl, le sobriquet qui orne son maillot frappé du numéro 27, est entouré de deux compatriotes : Mariusz Wisniewski, qui lui sert de traducteur depuis son arrivée au Parc Astrid, au mois de janvier, et Wlodek Lubanski, ex-star du foot polonais et agent de joueur  » empêché  » depuis qu’il occupe, à Lokeren, la fonction d’entraîneur adjoint de Slavoljub Muslin. C’est lui qui, en fin d’année passée, a convaincu la direction anderlechtoise de jeter son dévolu sur le back droit du Lech Poznan.

Wlodek Lubanski : En ma qualité d’agent de joueurs, c’est à mon instigation que des garçons tels que Tomasz Radzinski ou encore les frères Michal et Marcin Zewlakow ont abouti en Belgique. A 26 ans bien sonnés, le temps était venu pour Wasyl d’effectuer le grand saut. Je le connais depuis qu’il joue en sélection Espoirs. A l’époque, il n’avait toutefois pas encore les qualités requises pour évoluer dans un grand club de la dimension du Sporting. Ce n’est pas un véritable talent pur, à l’image de footballeurs comme Ahmed Hassan ou Mbark Boussoufa. Marcin est un travailleur de l’ombre qui s’est affirmé tant et plus au fil des saisons. Et je ne doute pas un seul instant qu’il rendra de précieux services à son employeur. Il s’est déjà bien intégré. Après Radzinski et Michal Zewlakow, je suis heureux qu’un troisième élément, repéré par mes soins, emprunte à présent le chemin du RSCA. Savez-vous que j’ai été bien près de leur montrer la voie à suivre moi-même, autrefois ? En 1972, j’ai eu une entrevue avec le président, Constant Vanden Stock, et l’entraîneur, Georg Kessler. Tous deux voyaient en moi le successeur tout désigné de l’attaquant hollandais Jan Mulder, parti cette année-là à l’Ajax Amsterdam. Je venais tout juste d’être sacré champion olympique, à Munich, avec l’équipe polonaise et j’espérais que cette distinction allait me valoir un petit bon de sortie. Mais j’avais 25 ans à peine et, à l’époque, tous les ressortissants de l’ancien bloc de l’Est devaient patienter trois années de plus avant d’obtenir leur libération. Pour moi, ce fut chose faite en 1975 quand j’ai pu enfin quitter le Gornik Zabrze à destination de Lokeren. Le club waeslandien n’avait évidemment pas la réputation d’Anderlecht, où on m’avait proposé un contrat mirifique, et encore moins celle du Real Madrid, qui avait voulu m’embrigader pour la coquette somme d’un million d’euros à cette époque. Mais, pour avoir loupé la Coupe du Monde en Allemagne, un an plus tôt, en raison de problèmes au genou ainsi que d’une fracture de la jambe, pas mal de candidats désireux de s’assurer mes services avaient décroché. Beaucoup s’en sont mordu les doigts car je n’ai mis un terme à ma carrière qu’en 1982, après avoir inscrit 82 buts en l’espace de sept saisons pour mes nouvelles couleurs. Avec Wasyl, j’avais sans doute un point commun : hormis le polonais et le russe, je ne maniais aucune autre langue. La seule personne avec qui je pouvais échanger quelques mots était l’entraîneur tchécoslovaque de Lokeren, Ladislav Novak. C’est lui qui faisait office de traducteur, pour moi, dans le vestiaire, à l’instar de Daniel Zitka pour Marcin aujourd’hui.

Marcin Wasilewski : C’est heureux que je puisse compter sur Daniel car ma connaissance très limitée des langues étrangères ne me permet pas de me tirer d’affaire. A l’école, j’ai appris le russe, c’est tout. De manière générale, peu de joueurs polonais parlent une autre langue. Le plus souvent, c’est au contact d’un nouvel environnement qu’ils font cet apprentissage. Comme Jerzy Dudek, qui a appris l’anglais à Liverpool ou Jacek Bak qui s’est mis au français à l’époque où il était à Lens. Moi-même, je compte imiter leur exemple. C’est nécessaire car Anderlecht est une équipe très cosmopolite (il rit). Moi qui n’ai pour ainsi dire jamais joué qu’avec des compatriotes à mes côtés, j’ai déjà officié ici, en l’espace de quelques rencontres à peine, au côté d’un Argentin (Nicolas Pareja), d’un Hongrois (Roland Juhasz) et d’un Belge (Mark De Man). C’est beaucoup. Dans un secteur où le moindre détail a son importance, la communication est essentielle. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu trop de souci pour moi, à cet échelon. Mais lors du match de Coupe à Genk, par exemple, j’ai mis à un moment donné le ballon en corner alors qu’il n’y avait pas d’adversaire dans mon dos. J’ai entendu un partenaire me crier quelque chose mais je ne savais pas de quoi il retournait au juste. Souvent, c’est Zitka qui me dicte la marche à suivre. Mais il y a des moments où je suis trop éloigné de lui pour recevoir des instructions. Je dois alors me fier à mon feeling. Ce n’est pas toujours très simple.

Assis entre deux chaises

Wasyl : Le plus dur, pour moi, ce sont les choix que je suis amené à devoir faire sur le terrain. A plusieurs reprises déjà, j’ai été confronté à deux adversaires sur mon aile. Au Germinal Beerschot, à l’occasion de mes débuts, Anderlecht était disposé en 4-3-3 avec Bart Goor, De Man et Lucas Biglia au milieu et Boussoufa, Mémé Tchité et Hassan devant. En cas de perte du ballon, les plus excentrés, à savoir Boussoufa et Hassan étaient tous deux chargés de renforcer la ligne médiane afin de contenir les montées sur leur flanc respectif. Ce soir-là, en raison du changement de position quasi continuel de l’Egyptien, je me suis souvent retrouvé assis entre deux chaises face à Pieter-Jan Monteyne et Daniel Cruz. Et lors du dernier déplacement à Genk, il en avait été de même. A l’exception de Tchité, remplacé par Nicolas Frutos, notre dispositif de départ était le même. En principe, Hassan devait m’aider à la récupération du cuir dans le couloir droit. Mais il avait une nouvelle fois la bougeotte et j’ai dû me débrouiller fréquemment tout seul devant Sébastien Pocognoli et Tom Soetaers. En définitive, tout s’est bien passé pour moi et pour l’équipe. Mais il y a quand même une ombre au tableau : au Kiel, j’avais déjà été gratifié d’une carte jaune pour une faute dite nécessaire sur un adversaire. A Genk, dans une nouvelle situation à 2 contre 1, j’ai encaissé un autre carton. Auparavant, contre Westerlo et le Club Bruges, il n’en avait pas été autrement. Du coup, en raison de tous ces avertissements, j’avais été contraint de faire l’impasse sur le match à domicile devant Mouscron. C’est énorme alors que je n’ai pas la réputation d’être un joueur méchant.

Souverain de la tête

A l’occasion de son entrée en matière au Germinal Beerschot, Wasilewski a le mérite d’enlever tout suspense, à dix minutes du terme de la rencontre, en inscrivant un superbe but de la tête face au gardien Luciano. Lors du match suivant, à domicile, contre Westerlo cette fois, le nouveau transfuge polonais offre carrément les trois points de la victoire à ses couleurs en scorant, à l’aide d’un heading encore, le seul but de la partie face aux Campinois.

Wasyl : Au moment de quitter Lech Poznan à destination d’Anderlecht, j’étais le meilleur réalisateur de l’équipe avec 5 goals. Trois d’entre eux avaient été inscrits de la tête et deux autres de mon bon pied, le droit. Ce sens du but est, peut-être, un héritage du passé. Jusqu’à l’âge de 16 ans, j’ai toujours joué à l’attaque. Un jour, alors qu’avec mes compagnons d’âge du Hutnik Cracovie, nous étions acculés en défense, j’ai renvoyé tous les ballons de la tête. Cette scène n’avait pas échappé à mon entraîneur d’alors qui m’a proposé, dans la foulée, de jouer dans ce secteur. Comme j’avais toujours eu l’habitude d’attaquer, je me suis laissé fléchir à condition de pouvoir monter de temps à autre, malgré tout. Etant donné que cette liberté n’existait pas en position axiale, je me suis donc retrouvé sur le flanc. J’y ai appris à défendre tout en mettant quand même régulièrement le nez à la fenêtre. Et c’est ce qui m’a permis de gravir les échelons puisque je suis passé tour à tour dans les rangs du Slask Wroclaw, du Wisla Plock et d’Amica Wronki, qui a fusionné avec Lech Poznan. Aurais-je effectué le même parcours si j’étais resté aux avant-postes ? Honnêtement, je ne le sais pas. Je pense que ma progression aurait été plus lente. Et sans doute aurais-je manqué de technique pour m’imposer au plus haut échelon. Devant, tout est question d’habileté balle au pied et de rapidité. S’il y a du déchet à ce niveau, il est préférable de bifurquer. A cet égard, Juhasz m’a dit qu’il avait suivi le même cheminement que moi. Non sans succès, à l’évidence, car lui aussi a déjà rendu de très grands services au Sporting ces derniers temps. J’en veux pour preuve son but au Club Bruges ainsi que son assist sur le but égalisateur de Frutos à Lokeren.

Lubanski : Ce qui est remarquable, chez Wasyl, c’est qu’il est performant aussi bien dans le jeu de tête défensif qu’offensif. Souvent, c’est l’un ou l’autre. A Anderlecht, par exemple, Glen De Boeck et Bertrand Crasson étaient adroits, dans ce secteur, à la finition mais nettement moins dans leur propre surface de réparation. A une certaine époque, ils devaient d’ailleurs compter sur l’appui de Jan Koller pour faire le ménage devant Filip De Wilde. Pas plus tard que l’année passée, le Sporting était encore très friable sur les balles aériennes. En Ligue des Champions, il avait d’ailleurs encaissé des buts de cette manière face à Liverpool et Chelsea. Ce n’est pas illogique car il manquait alors de répondant face aux tours du championnat anglais. Pour mémoire, c’est Mbo Mpenza qui avait alors été commis à la garde de Djibril Cissé. Aujourd’hui, grâce au concours de Marcin et de Pareja, tous deux habiles de la tête au même titre que Juhasz, Anderlecht est enfin paré dans le trafic aérien. Sans compter que Frutos n’hésite pas, non plus, à mettre la main à la pâte en défense au besoin. Du coup, le RSCA n’est plus seulement redoutable dans le jeu à ras de terre. Il s’impose aussi dans les airs. Wasyl peut être d’un apport précieux aussi à la construction, voire à la conclusion des offensives. Comme il vient de l’expliquer, il est capable de faire mouche aussi bien de la tête que du pied droit, car il a une frappe de mule. Le problème, pour lui, c’est qu’il y a tellement de possibilités sur le plan offensif, à Anderlecht, que les arrières, là-bas, doivent toujours songer prioritairement à défendre. Tant en équipe nationale qu’avec le Lech Poznan, Marcin était habitué à appuyer les offensives. Ici, il doit manifestement jouer avec le frein à main.

Wasyl : Par habitude, je m’enfonce toujours dans les lignes adverses quand l’occasion se présente. A Genk, j’ai à plus d’une reprise sollicité Hassan en vue d’un une/deux. Mais le ballon m’est rarement parvenu (il sourit). Je ne lui en veux pas. Il n’a pas besoin de moi pour être déterminant, comme il l’a prouvé contre Charleroi. S’il tient à déplacer le jeu de l’autre côté du terrain pendant que je tiens un adversaire en respect sur mon aile, c’est son droit le plus strict. D’ailleurs, j’ai déjà remarqué que le même phénomène est perceptible sur l’autre flanc entre Olivier Deschacht et Bart Goor. Ici, manifestement, on a plutôt tendance à porter le danger par le milieu du jeu que par les ailes. A Genk, par contre, c’est le contraire : là-bas, les créateurs sont excentrés tandis que la paire centrale formée de Wouter Vrancken et de Chris De Decker songe avant tout à la bonne récupération du ballon. Je présume qu’avec le Standard, la réalité sera différente car les Liégeois ont à la fois de la percussion sur les côtés, avec Sergio Conceiçao et Milan Rapaic et de la créativité au centre avec Steven Defour et Karel Geraerts. Il me tarde de les rencontrer.

L’héritage du football polonais

En l’espace de quelques matches à peine, Marcin Wasilewski a déjà eu l’opportunité de rencontrer deux équipes du top belge : le Club Bruges d’abord, puis le Racing Genk, qu’il retrouvera d’ailleurs en championnat le week-end prochain. Il ne cache pas qu’il a été impressionné chaque fois par la qualité du football déployé. Ce jeu-là était beaucoup plus rapide que celui auquel il était habitué en Pologne. Il n’y avait, somme toute, qu’avec l’équipe nationale qu’il avait déjà connu ce niveau-là.

Lubanski : Lorsqu’il a repris en main la sélection polonaise, le coach néerlandais, Leo Beenhakker a dit que le football dans mon pays natal présentait un retard de 20 ans par rapport aux nations de pointe en Europe. Il y a sans doute de l’exagération dans ses propos mais aussi un fond de vérité. La force du football, dans un pays, est tributaire du niveau de ses joueurs. Personnellement, j’ai eu le bonheur de vivre, dans les années 70, l’âge d’or du football polonais. Moi qui passe pour le meilleur joueur polonais de tous les temps, j’ai pu compter à mes côtés, sur le terrain, sur quelques éléments de grand talent comme Grzegorz Lato, Andrzej Szarmach, Robert Gadocha et Kazimierz Deyna, pour ne citer qu’eux. Ce n’est pas que je veuille me pousser du col, mais si la Pologne avait pu bénéficier de mon concours lors de la Coupe du Monde 74, je dis et je maintiens que jamais la finale n’aurait opposé l’Allemagne aux Pays-Bas. Sous l’angle du football pur, nous étions les meilleurs. Même le Brésil aurait courbé l’échine contre nous. Cette conjoncture favorable, un pays ne la vit qu’une fois. Pour nous, ce fut au cours de cette décennie-là. Toutes proportions gardées, ce jugement est aussi d’application pour la Belgique. Quand je suis arrivé ici, les Diables Rouges suscitaient le respect. Ils venaient de terminer troisièmes du Championnat d’Europe des Nations, en 1972, et n’avaient dû reconnaître leurs maîtres qu’en Johan Cruijff et les siens sur la route du Mondial 74. La compétition belge elle-même était d’un très haut niveau. Quoi de plus normal, dans la mesure où les internationaux belges recelaient énormément de qualités, tandis que les étrangers étaient d’un apport appréciable. Il ne faut pas oublier que c’était la grande époque des Robby Rensenbrink, Arie Haan, Johan Boskamp, Simon Tahamata, Asgeir Sigurvinsson et j’en passe. Le jour d’aujourd’hui, les étrangers qui débarquent n’ont pas ce niveau. Enfin, pas tous (clin d’£il à Marcin) !

Wasyl : Nous sommes sans cesse comparés à une génération de joueurs que la plupart d’entre nous ne connaissons que de nom. C’est dur parce que tout le monde se rend compte que plus jamais la Pologne ne vivra, footballistiquement parlant, dans une telle opulence. Autrefois, nos clubs, constitués essentiellement par des joueurs du cru, étaient bons. Gornik Zabrze et le Legia Varsovie, pour ne mentionner que ces deux-là, étaient des noms qui suscitaient le respect. En 2003, je me souviens avoir vu Anderlecht à l’£uvre contre le Wisla Cracovie au 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions. Il n’y avait vraiment pas photo entre le Sporting et mes compatriotes, qui s’étaient alors inclinés par 3-1 au Parc Astrid et 0-1 à domicile. Un joueur m’avait particulièrement impressionné : Aruna Dindane. Il aura d’ailleurs été le principal artisan de la qualification du Sporting cette saison-là. Des gars de sa trempe, j’en ai rarement rencontré en Pologne. Il y a, certes, des étrangers chez nous, mais ils n’ont pas cette qualité-là. Comme les footballeurs du cru n’ont pas le niveau, non plus, par rapport aux compétitions de renom, comme l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la France et l’Espagne, la seule manière de se bonifier réellement, c’est en sélection, au contact de ceux qui évoluent à l’étranger. De la sorte, j’ai pu étoffer mon registre ces derniers mois. J’ai été lancé en équipe nationale par l’ancienne gloire nationale Zbigniew Bboniek lors d’un match contre le Danemark en 2002. Par la suite, quand Pawel Janas lui a succédé, j’ai dû prendre mon mal en patience car ce coach préférait faire appel, pour le poste de back droit, à Marcin Baszczynski, du Wisla Cracovie. Sans compter que mon devancier au RSCA, Michal Zewlakow, était capable d’officier lui aussi à cette place, même s’il a été plus souvent utilisé à gauche. Avec Beenhakker, qui a repris les rênes de la Pologne après le récent Mondial, je pense avoir fait mon trou à ma place habituelle. Et j’espère la conserver au contact du football belge.

Je suis très satisfait, en tout cas, de mes premières évolutions ici. Ainsi que du contexte en général car tant au Club Bruges qu’au Racing Genk, les matches furent de très haut niveau. Ce qui m’a sidéré aussi, ce sont tous ces gens scandant subitement mon nom après avoir marqué un goal. De même que les assistances. Je n’ai jamais joué devant moins de 10.000 personnes, ici. Au pays, il n’était pas rare que je me produise devant une poignée de spectateurs à peine. Ce n’est que lors des grands matches que les chambrées, chez nous, tournent autour des 15 à 17.000 personnes.

Des épaules de kayakiste8

Marcin Wasilewski ne se singularise pas seulement par ses buts et son impétuosité. Il se fait valoir aussi par sa puissance. Avec ses 186 cm pour 88 kg, c’est un tank qui renverse parfois tout sur sa route. En Pologne, il était d’ailleurs surnommé l’ours de Poznan. Après une dizaine de minutes de jeu, au stade du Phoenix, il a d’ailleurs donné un petit aperçu de son impressionnant physique en catapultant le ballon, sur une rentrée en touche, à près de 30 mètres. Soit beaucoup plus loin encore qu’un certain Lucas Biglia, pourtant très doué lui aussi dans cet exercice.

Wasyl : Si je n’avais pas choisi le football comme orientation, je me serais sans doute tourné vers l’éducation physique. J’ai toujours été bien baraqué (il rit). C’est dû, plus que probablement, au kayak que j’ai pratiqué autrefois. Mon entraîneur me disait doué mais j’ai quand même préféré me tourner vers le ballon rond, où il y avait plus de débouchés. Mon frère cadet marche d’ailleurs sur mes traces, actuellement. Lui aussi vient de débuter en Première à l’Hutnik Cracovie et j’espère qu’il aura la possibilité de faire carrière comme moi. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire du football mon métier. Mon idole, c’était George Weah. J’aurais pu faire comme lui et me tremper dans le football anglais, puisque avant qu’Anderlecht ne vienne aux nouvelles pour moi, j’ai pu faire un essai à Stoke City. Mais entre la D2 anglaise et l’élite belge, mon choix était vite fait. Mon rêve, c’est de disputer la Ligue des Champions avec le RSCA et, si possible, dès la saison prochaine déjà. Pour ce faire, nous devrons réaliser une toute bonne performance à Genk, dimanche prochain. J’ai confiance en une bonne issue car la répétition générale face à cette formation, en Coupe de Belgique, a été bonne. Il faudra simplement veiller à être plus réalistes. Au Limbourg et contre Charleroi, nous aurions déjà dû plier le match en première mi-temps. Nous sommes parvenus chaque fois à nos fins, c’est l’essentiel. Mais nous n’aurons pas toujours cette chance qui nous a souri lors des dernières minutes contre Lokeren et Charleroi, c’est clair… l

par bruno govers – photos : reporters

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