Le syndrome Ataturk

Milan veut sa revanche.

Cela fait deux ans que les supporters du Milan attendent de pouvoir venger l’échec subi face à Liverpool au stade Ataturk d’Istanbul. Le 25 mai 2005, les Milanisti menaient 3-0 quand, en six minutes (de la 54e à la 60e) tout s’est écroulé : les Reds sont revenus à la marque avant de s’imposer aux tirs au but. Il y a une semaine, Milan a conquis le droit de disputer la huitième finale de Ligue des Champions de l’ère SilvioBerlusconi.

Depuis 1986, les Rossoneri ont atteint le stade ultime de la plus prestigieuse des compétitions continentales une fois tous les trois ans. Une telle série n’est pas un simple miracle : c’est la synthèse parfaite du travail. Contre vents et marées, les patrons du club ont décidé de ne pas tout chambouler. Ils ont conservé des joueurs comme Paolo Maldini et Alessandro Costacurta alors qu’ils étaient conscients que ces fidèles n’étaient plus capables de répéter leurs exploits. Ils ont aussi prolongé le bail de Clarence Seedorf et surtout réussi à ce que Kaka (auteur de 10 des 21 buts milanais en Champions League) et Gennaro Gattuso ne succombent pas aux sirènes espagnoles et britanniques. Une donnée importante : le noyau est à forte coloration italienne vu que six joueurs transalpins ont entamé la rencontre face au leader anglais et deux autres sont montés au jeu. Il faut reconnaître les mérites de Carlo Ancelotti qui, selon ses détracteurs, aurait dû s’en aller après la défaite en Turquie parce qu’il était arrivé au bout de son cycle. Il va diriger sa troisième finale avec le club milanais. Chapeau aux joueurs, qui ont débuté l’épreuve lors du troisième tour préliminaire et qui sont parvenus à rassembler toutes leurs forces au moment d’affronter et de dompter le Bayern Munich et Manchester.

Mais ce succès ne ravit pas tous les amateurs : suite à la première décision sur le Calciopoli, Milan devait se retrouver en Série B. Par la suite, on lui a juste enlevé les points pour qu’il termine quatrième de la saison 2005-2006 afin qu’il puisse prendre part à la compétition. Au grand dam de l’UEFA.

CHRISTIAN VIERI (34 ans) a marqué un but contre Sienne : cela faisait 18 mois que l’attaquant de l’Atalanta avait vu son compteur bloqué à 132 buts.

GABY MUNDINGAYI (suspendu) n’a pas participé à la victoire des siens. Jean- François Gillet et Bari se sont inclinés une seule fois face à Lecce (1-1) et CédricRoussel n’a toujours pas été aligné lors de l’important succès de Brescia à La Spezia (1-3).

MAURO CAMORANESI est out pour un mois. On a craint que le joueur de la Juventus ne se soit occasionné une déchirure musculaire à la cuisse droite mais les examens ont révélé que la blessure était moins grave que prévue. Le médian ne sera pas repris pour les matches de l’Italie du 2 juin contre les Féroé et du 6 juin contre la Lituanie.

MESSINE et Ascoli sont mathématiquement rétrogradés et l’AS Rome qualifiée pour les poules de la Ligue des Champions.

ANGELO PERUZZI (37 ans) met fin au feuilleton qui a débuté après la finale de la Coupe du Monde. Le gardien de la Lazio a surpris ses coéquipiers et son entraîneur, la semaine dernière, en annonçant après le derby romain qu’il venait de disputer son dernier match. Sa blessure au doigt l’a empêché de poursuivre la rencontre. International à 31 reprises, Peruzzi a entamé sa carrière en Série A en décembre 1987 sous le maillot de l’AS Rome. Il a ensuite défendu le but de la Juventus de 1991 à 1999. Après un passage à l’Inter, il évoluait pour la Lazio depuis 2000.

NICOLAS RIBAUDO

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