Le passé

L’un des tout premiers soucis de Verschueren lors de son entrée en fonction en 1980 avait été de doter le Sporting d’une enceinte en phase avec son statut de ténor européen. Avec une capacité de 38.000 places, dont les trois quarts debout, le stade Emile Versé apparaissait fort désuet. Restait à trouver un moyen de financement, entendu que la commune ne souhaitait pas y aller de ses propres deniers. A la faveur d’un voyage aux Cosmos New York, organisé pendant l’été 81 dans le cadre du transfert de son attaquant François Van der Elst vers le club américain, le président Constant Vanden Stock et son nouveau bras droit tombèrent sous le charme des boxes implantés dans les diverses tribunes de l’ East Rutherford Stadium. Quelques mois plus tard, pour les besoins d’une visite à Aston Villa, en demi-finale de la C1, le duo focalisa à nouveau son attention sur une architecture similaire, à Villa Park. Du coup germa dans l’esprit de Mister Michel l’idée d’ériger un nouvel outil de travail, en plusieurs phases, sur base de la location de 24 loges, louées chacune pour une période de trois ans. Elles rapportèrent 1,8 million d’euros, dès le départ, dans les caisses des Mauves. Soit un peu moins de la moitié de la somme (4,2 millions) nécessaire à la rénovation totale. Six ans plus tard, cette formule allait d’ailleurs permettre au club d’engranger ses premiers bénéfices, tout en disposant d’une tribune principale neuve. En face et sur les côtés, un total de 1017 fauteuils furent loués, dès la fin des années 80, par groupes de cinq, pour des périodes de six ans cette fois. Entamé en 1982, le réaménagement fut terminé en 1991 pour un coût de 36 millions d’euros. En 1996, tout était totalement remboursé.

Le futur

Aujourd’hui, le stade fait figure de parent pauvre dans une compétition où la moyenne européenne des assistances frise les 40.000. Déjà non retenu à l’occasion de la phase finale de l’EURO 2000, l’édification d’un anneau supplémentaire y est impossible, à cause de problèmes de stabilité, notamment. De là le souhait d’une nouvelle implantation sur le territoire de la commune où le RSCA pourrait se produire devant 50.000 personnes assises. Il y a une dizaine de jours, une délégation du Sporting, emmenée par le président Roger Vanden Stock et par le manager Herman Van Holsbeeck a fait part aux plus hautes instances communales de ses projets : un stade pourvu à la fois d’un Congress Center et d’une salle de spectacle. Aux alentours : 8.500 places de parking et des possibilités de ralliement rapides.

Deux sites entrent en ligne de compte : la  » Petite Ile « , près de la gare du Midi, et la  » Drève Olympique  » de l’autre côté du ring, à Neerpede. Le second endroit recueille les faveurs des pontes du RSCA car il rendrait possible la réunification de toutes les sections du club, des formations d’âge à la Première. Le coût de la nouvelle réalisation est estimé entre 150 et 200 millions d’euros. En guise de modèles serviront les diverses Arenas qui ont été réalisées ces dernières années : celle de l’Ajax Amsterdam d’abord, et les constructions du même type à Schalke et Munich. Une chose est d’ores et déjà certaine : le projet comportera un toit coulissant, de manière à autoriser d’autres spectacles. Pour l’heure, le Sporting cherche encore des partenaires. Comme l’Union Belge, par exemple. Il est clair aussi que le sponsor de longue date des Mauves, Fortis, sera impliqué. La rumeur veut d’ailleurs qu’à l’instar de ce qui s’est passé en Bavière avec l’AllianzArena munichoise, Fortis donne son nom au futur stade, qui devrait être opérationnel en 2011 ou 2012.

Grâce à cette réalisation, Anderlecht espère doubler son budget actuellement de 30 millions d’euros. De quoi se rapprocher du PSV, considéré par Van Holsbeeck comme  » le plus grand de tous les petits clubs européens  » et qui tourne annuellement avec 70 millions d’euros.

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