Dimanche a lieu le match que tout l’Hexagone attend. Le PSG reçoit Monaco au Parc des Princes, soit la rencontre entre les deux ogres qui dominent financièrement et médiatiquement le foot français cette saison. Il faut dire que les deux clubs les plus bling-bling de nos voisins d’outre-Quiévrain n’ont pas regardé à la dépense cet été : dans le monde, seul le Real Madrid (181,5 millions d’euros) a claqué plus de pognon que les Monégasques (166,2 millions d’euros) et le PSG, avec 110,9 millions d’euros, se classe cinquième à ce classement bien particulier.

Avec les arrivées de Qatar Investment Authority en 2011 à Paris et du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev fin de la même année sur le Rocher, les deux clubs français ont fait leur entrée dans le cercle très fermé des mastodontes, capables de faire péter le carnet de chèque pour attirer les stars de la planète foot. Rien ne semble trop cher ou trop beau pour ces investisseurs à la manne financière inépuisable qui, cette saison ont réalisé, avec Edinson Cavani (64,5M) et Radamel Falcao (60M), deux des dix transferts les plus chers de l’histoire du foot.

Malgré ces avalanches d’euros, sur le papier, le duel semble inégal et le titre de champion promis à Paris. C’est en tout cas l’avis de 71 % des personnes interrogées par le journal L’Equipe en début de saison. Normal : Monaco était encore en Ligue 2 la saison dernière et a vu son effectif complètement chamboulé à l’intersaison. De l’autre côté, le PSG est champion en titre, a atteint les quarts de la Champions League, a conservé l’essentiel de son ossature et s’est encore renforcé avec les arrivées de Cavani, Marquinhos et Digne.

Pourtant, après cinq journées, ce sont bien les Monégasques qui tenaient le haut du pavé, après avoir notamment battu Bordeaux, Montpellier et Marseille. Claudio Ranieri semble avoir directement trouvé la bonne formule. Sa défense, emmenée par le duo de vétérans Abidal et Carvalho (70 ans à eux deux), encaisse peu. Le milieu de terrain est bien fourni avec la doublette ToulalanObbadi ainsi que les offensifs Moutinho et Rodriguez, sans compter sur Kondogbia, payé 20 millions à Séville.

Devant, Falcao continue à frapper à sa cadence habituelle et alors qu’on ne l’attendait pas, Emmanuel Rivière fait flèche de tout bois en front de bandière. Quant à notre compatriote Ferreira-Carasco, il impressionne sur son flanc gauche et fait déjà figure de révélation.

Côté parisien, c’est plus compliqué. Laurent Blanc, loin d’être le premier choix des dirigeants au poste d’entraîneur, a entamé la compétition en mode mineur : 1-1 à Montpellier suivi du même score au Parc des Princes face Ajaccio. Les premiers coups de sifflet à son encontre, de la part du public, se sont déjà fait entendre. Bien repris depuis, le PSG n’en a pas moins des soucis.

Acheté 42 millions, Javier Pastore ne s’est toujours pas imposé sur le côté gauche de l’entrejeu. Malgré quelques éclairs de génie, l’Argentin est nonchalant et l’absence de mouvements de ses partenaires ne l’aide pas à trouver la bonne carburation. L’arrivée de Cavani pose aussi question : si l’Uruguayen est indéniablement un renfort, comment Ibrahimovic va-t-il supporter qu’on lui fasse de l’ombre ?

L’ego démesuré du Suédois n’est plus à démontrer et a déjà posé problème lors de son passage au Barça. De plus, pour les Qataris, la Ligue des Champions est un objectif prioritaire, contrairement à Monaco qui peut se consacrer à 100 % sur la Ligue 1.

Dimanche, sur le coup de 22h45, on en saura déjà plus sur le duel que vont se livrer toute la saison les deux clubs, à qui le titre semble d’ores et déjà promis.

PAR JULES MONNIER

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