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L’année de Genk

Le KRC Genk domine le championnat mais a également gagné neuf millions d’euros en Europa League.

Jeudi, à l’issue de sa victoire contre Sarpsborg, qui permettait à Genk de terminer en tête de sa poule d’EL, Philippe Clement tenait des propos nettement plus ambitieux que d’habitude. Si, jusqu’à présent, le club limbourgeois avait soigneusement évité d’exprimer ses ambitions, l’entraîneur a clairement fixé les objectifs qu’il comptait réaliser avant le Nouvel-An :

 » Nous passons l’hiver en Europe mais nous voulons également nous qualifier pour le tour suivant de la Coupe de Belgique, dont nous briguons la finale et nous voulons aussi entamer la trêve en tête de la compétition.  »

Si l’Union Saint-Gilloise ne lui met pas de bâtons dans les roues ce soir, Genk peut se préparer à sabrer une fameuse bouteille de champagne pour achever 2018. Car elle a été son année, en matière de points, de buts inscrits et de qualité de football.

Il y a un an, le club n’était que doutes : il avait changé d’entraîneur, limogé son CEO et son public était mécontent. Actuellement, Genk est un modèle de stabilité en gestion financière et sportive. Ça se reflète sur le terrain. La région minière savoure le football tiki taka du Racing. Quand tout va bien à l’étage directionnel, l’entraîneur peut travailler sereinement et les footballeurs jouent sans soucis.

Même si le club ne cesse de répéter, à l’extérieur, que  » tout est possible mais rien n’est obligatoire « , vestiaire et direction sont ambitieux. L’équipe ne doit prendre garde qu’à un péril : sombrer dans l’autosatisfaction. L’entraîneur l’a constaté durant la campagne européenne, suite à ce qui s’est produit à Malmö.  » C’est une leçon. Quand tout va bien, nous ne devons pas planer mais continuer à jouer avec professionnalisme.  »

Sans compter deux campagnes Intertoto, le Racing en est déjà à sa treizième aventure européenne depuis sa première campagne il y a vingt ans. Genk s’était joué d’Apolonia Fier puis du MSV Duisbourg avant de trébucher contre Majorque. Il a participé à deux phases de poules de Ligue des Champions et c’est la quatrième fois qu’il passe l’hiver en Europe.

La première fois n’est pas si lointaine : c’était en 2012-2013. C’est il y a deux ans que Genk est allé le plus loin en coupe d’Europe mais un de ses clubs fondateurs, Waterschei, a disputé des demi-finales. Les quarts de finale contre le Celta Vigo ont rapporté 8,5 millions d’euros à Genk.

Cette année, l’UEFA distribue des primes plus généreuses et Genk a déjà empoché neuf millions. S’il dispute les seizièmes de finale, il obtiendra un bonus de 1,1 million. Un quart de finale équivaut à 1,5 million, la demi-finale à 2,4 millions et une finale éventuelle rapporte quatre millions.

Le seul point négatif reste une assistance limitée en coupe d’Europe, avec une moyenne de 12.700 spectateurs, le match contre Besiktas ayant attiré la plus grande foule : 14.299 personnes. Ce Genk-là mérite davantage de clients.

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