» LA PLUPART DE MES ENTRAÎNEURS ONT ÉTÉ DES ÉCHECS « 

Quel est le meilleur entraîneur que vous ayez connu ?

Techniquement, probablement, Luka Peruzovic. Mais avec un budget de 5 millions, la plupart de l’argent était mis sur les joueurs, pas sur l’entraîneur. J’ai pâti aussi de l’incompétence de l’Union Belge. Quand il n’y avait pas assez d’inscrits pour les cours d’entraîneur, les sessions n’avaient pas lieu pendant un ou deux ans. Tibor Balog n’a pas pu prendre un cours pendant trois ans ! Je suis certain que l’Union Belge le fait exprès. Cela permet à des entraîneurs qui sont là depuis 20 ans, comme Georges Leekens, de rester bien en place. Et moi, si je ne peux pas payer Leekens, qu’est-ce que je fais ? Quel choix me reste-t-il ? Celui de prendre un jeune entraîneur.

Et dans vos choix d’entraîneur, quels ont été les échecs ?

La plupart. Delangre a perdu 9 des 11 matches. Brogno. Siquet n’avait pas la hargne. Un jour, j’ai nommé un jeune entraîneur et je lui ai dit que le boulot d’un entraîneur de foot, c’est un travail de 24 h. Il m’a répondu – Je sais. Je lui ai donné le boulot. Un jour, je lui téléphone à 15 h en lui disant que j’aimerais le voir dans mes bureaux à 17 h. Il me répond qu’il ne peut pas venir parce qu’il doit reprendre sa fille à l’école. Je peux comprendre que quelqu’un veuille aller chercher sa fille à l’école mais il doit alors travailler dans un autre domaine que le football.

John Collins ?

Un échec aussi. Mais pour des autres raisons. Il n’a pas répondu à mes attentes.

Tommy Craig ?

Il avait un problème de communication. Il était mal à l’aise face à la presse.

Expliquez-nous pourquoi cela s’est mal terminé avec Mathijssen ?

Convaincu par Mogi et Mehdi, j’avais repris Mathijssen, ce que j’avais juré ne plus refaire. Mathijssen est venu dans mes bureaux, me disant qu’il avait changé. On a très mal commencé le championnat, perdant quatre de nos cinq premiers matches. Finalement, après le match contre Bruges, je l’ai limogé. Je l’ai fait devant les joueurs parce qu’il n’a pas voulu me rejoindre dans les vestiaires alors que je l’avais appelé à quatre reprises. A ce moment-là, il a pris en témoin ses joueurs en disant : – Regardez comment se comporte le président ! Après j’ai parachuté Laszlo mais il ne pouvait pas réussir : Mogi ne l’a pas du tout aidé, le vestiaire était divisé, certains défendaient encore Mathijssen.

Vous auriez pu limoger Laszlo plus tôt ?

J’ai persisté dix matches de trop, c’est vrai !

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