La parole aux défenseurs : du Standard, de l’esprit club et du marche ou crève.

LA nouvelle de ce début d’année est que les finances du Standard sont saines. Le vice-président Luciano D’Onofrio a convoqué la presse il y a peu pour calmer les inquiétudes sur la vente du club. Les supporters ont paniqué mais il n’y a pas de quoi. Dans le cadre de son Dossier Standard, mon club pour la vie, Pierre Bilic a notamment rencontré Tony Coenjaerts, directeur du magazine économique Trends/Tendances, pour analyser la situation financière de la Société Anonyme Standard et les comptes sont bons.

Excellents même, à condition que Sclessin vende l’un ou l’autre joueur tous les six mois. Rien de neuf. La grosse affaire actuelle en devenir est l’Américain Oguchi Onyewu arrivé de La Louvière en 2004 et aujourd’hui un joueur de format mondial. (Il pouvait partir pour trois millions, Luciano, c’est ça ?)

Cette semaine, les défenseurs du premier tour sont à l’honneur sur base de nos points Top Foot. Le podium est clair : le Genkois Hans Cornelis, l’Anderlechtois Olivier Deschacht et le Mouscronnois Geoffrey Toyes. Sans oublier la proximité du Standardman Mohamed Sarr et du Carolo Frank Defays.

Cornelis est un back droit vif et offensif que Bruges a eu la sottise de ne pas garder : il survole le championnat de Belgique. Deschacht est un joueur souvent très critiqué mais qui fait constamment ses matches. Depuis ses débuts à Anderlecht en 2001, la direction essaye chaque saison de le remplacer. Il y a eu Michal Zewlakow, Fabrice Ehret et maintenant Jelle Van Damme… qui joue bien au back gauche parce qu’Olivier a été appelé à colmater le centre de la défense. Comme stopper, il commet des erreurs mais patience, il sera très difficile à déloger de cette position. D’autant qu’il affirme constamment être bien à Anderlecht et ne termine jamais ses interviews en disant qu’il rêve d’un grand club étranger. Son idole est le MilanistaPaolo Maldini : un seul club dans sa vie. Olivier est une denrée rare.

Toyes est aussi un exemple de persistance. Un des papys du Top 10 avec Olivier Doll et Jean-Philippe Caillet, le Français faisait partie, en 1996, du Bordeaux qui arriva en finale de la Coupe de l’UEFA perdue face au Bayern Munich. Chez les Girondins jouaient aussi Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry Ils ont tous raccroché mais pas lui.

Y ves Vanderhaeghe ne changera jamais : il aura 37 ans le 30 janvier et se plaint toujours autant. Maintenant qu’il vient de réaliser un dernier transfert à Roulers, dans le club de ses débuts, le costaud pleurniche : -Je n’aurai jamais des adieux à la Zetterberg ! On croit rêver, car à qui la faute ? Certainement pas au club qui lui a constamment rallongé un contrat ouvert en 2000… Simplement, Vanderhaeghe n’a pas supporté que l’entraîneur ait dit qu’il pouvait partir. Guerrier impénitent, il veut tout le temps jouer. Marche ou crève.

En ce qui concernait Pär Zetterberg, Frankie Vercauteren n’avait jamais affirmé qu’il ferait tout le temps jouer le Suédois qui avait annoncé qu’il finirait sa carrière en mauve en mai dernier. Vanderhaeghe n’a jamais dit qu’il arrêterait en mai prochain, en bout de contrat… Et, à l’inverse de Zetterberg, ne risque-t-il pas de s’arrêter trop tard ? A Roulers, il devrait entrer directement en concurrence au poste de demi défensif avec le capitaine bruxellois Fred Vanderbiest (29 ans). Mais Vanderhaeghe a un sursis : il va se retrouver d’emblée arrière central du fait de l’une et l’autre indisponibilité. Certains insiders anderlechtois ont souvent prétendu que ce serait une bonne option pour Yves. Mais cette idée n’a jamais eu un prolongement sur le terrain. On verra dans les semaines qui viennent si Anderlecht a raté une innovation. Car – et c’est pour cela que VDH est admirable -, il est tout à fait possible qu’il saisisse sa chance en défense centrale et devienne aussi indispensable à son nouveau (et modeste) club que Stefan Leleu (plus vieux d’un mois seulement) à Zulte Waregem. De là à ce qu’Yves se retrouve dans le Top 10 des Meilleurs défenseurs du deuxième tour en mai…

par John Baete

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