La La Land, de Damien Chazelle, a rendu son éclat à la comédie musicale. © sdp

la mélodie du bonheur

Pouvait-il en aller autrement alors qu’on fêtait cette année le 50e anniversaire des Demoiselles de Rochefort, le chef-d’oeuvre enchanté de Jacques Demy ? Avec La La Land, Damien Chazelle, ci-devant réalisateur de Whiplash, aura rendu à la comédie musicale son éclat et son élan irrésistibles, s’inscrivant dans la lignée prestigieuse des Singin’in the Rain, de Gene Kelly et Stanley Donen, ou The Band Wagon, de Vincente Minnelli. D’autres avant lui avaient donné corps à leur fantasme de musical hollywoodien, en mode pompier pour Rob Marshall (Chicago, Nine), décalé pour Whit Stillman (Damsels in Distress) ou extravagant pour Baz Luhrmann (Strictly Ballroom, Moulin Rouge ! ). Chazelle, pour sa part, a signé, sur les pas d’Emma Stone et Ryan Gosling, une oeuvre vintage et moderne à la fois, une comédie musicale référencée sans être muséale, sa fraîcheur et une liberté réjouissantes la sortant des carcans stériles de l’hommage scolaire. La recette du bonheur ? Celle du succès, en tout cas, La La Land ayant trusté les honneurs, de la Mostra de Venise aux Oscars (Chazelle devenant, à 32 ans à peine, le plus jeune lauréat de celui du meilleur réalisateur), en plus de fédérer les spectateurs. Au point que l’on se prend à rêver de lendemains qui chantent à nouveau…

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