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La gueule de bois slovène

Cette année, Genk, champion, est automatiquement qualifié pour la phase de poules de la CL. Ce n’était pas le cas il y a vingt ans. Après son premier sacre national, il a été éliminé en qualifications.

Moyennant quelques retouches, la Luminus Arena est prête pour la CL. Il y a vingt ans, le stade de Genk avait été rénové, après son premier titre. Mais le 28 août, quand 15.000 supporters avaient découvert l’arène refaite, leur club avait déjà été éliminé de la coupe d’Europe.

Aimé Anthuenis, qui avait signé à Anderlecht en octobre mais ne l’avait annoncé qu’après le Nouvel An, avait été remplacé par Jos Heyligen, qui avait un tout autre style. Au lieu de longs ballons, l’ancien distributeur raffiné, qui venait de promouvoir Westerlo en D1, voulait voir moins de courses et plus de football. Le meneur suédois Jesper Jansson devait devenir son nouveau chef d’orchestre.

Le déplacement au NK Maribor, le champion slovène, dont deux joueurs allaient bientôt rejoindre la Belgique (l’Albanais Geri Cipi à La Gantoise et le Slovène Simon Seslar au Lierse) s’était déroulé dans une ambiance de vacances mais le ton a rapidement changé. Au repos, le score était de 1-1 puis Maribor, à l’heure, a inscrit le 2-1 et Genk a sombré. Étrillé 5-1, il était confronté à une mission quasi impossible au match retour.

Ce match, programmé le 5 août 1999, s’était déroulé au stade de Sclessin, celui de Genk étant encore en chantier. Les 15.000 supporters présents dans la Cité Ardente ont vu leur équipe mener 1-0 au repos. À l’heure de jeu, c’était 3-0 et Genk ne devait plus marquer qu’un seul but pour réaliser un petit miracle. Il n’y est pas parvenu et la gueule de bois provoquée par son élimination a poursuivi le club et l’entraîneur. Une semaine après Maribor, Souleymane Oulare était à Fenerbahce, tandis qu’en janvier, son compagnon d’attaque Branko Strupar rejoignait Derby County. Fin janvier, le sort de Jos Heyligen était scellé. Il a été remplacé par Jan Boskamp. Son limogeage a aussi marqué la fin de sa carrière au plus haut niveau. Il n’allait plus entraîner un club de D1 qu’une fois : le SK Lommel. Il a disparu de la scène après la faillite du club en 2002.  » Peut-être ai-je commis une erreur en insistant sur les fautes des joueurs au lieu de mettre l’accent sur leurs qualités « , a-t-il ensuite déclaré.  » Je peux comprendre que les joueurs aient pensé qu’ils avaient été champions alors que moi, je n’avais été que l’entraîneur de Westerlo.  »

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