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La furia espagnole prive les Belgian Cats d’une médaille

Malgré une héroïque résistance, la Belgique s’est inclinée 67-60 (mi-temps: 32-27) face à l’Espagne dans le match pour la 3e place de la Coupe du monde de basket féminin qu’elle disputait pour la première fois, dimanche à Tenerife.

Victorieuses des Espagnoles lors du troisième match de poule, les Belgian Cats ont dû subir cette fois la furie espagnole. Médaillées de bronze à l’Euro l’an dernier, les Belges terminent brillantes 4es de la Coupe du monde. Un énorme exploit qui balançait avec la déception de ne pas avoir le droit de monter sur le podium.

Les Belges commençaient pourtant idéalement par un 0-6 avec Emma Meesseman (2) et Julie Allemand se jouant de la pression espagnole. Bien en place en défense, les joueuses de Philip Mestdagh tenaient les rênes avec Allemand qui avait délivré ses 4 premiers assists déjà (sur les 8 au total). Delaere et Linskens faisaient 3-10 (4e) forçant déjà Lucas Mondelo, le sélectionneur espagnol, au temps mort.

Ce début de match en fanfare autorisait les Belges à faire la course en tête. Mais comme face à l’Australie en demi-finale cependant, les Espagnoles vont rappliquer avec Alba Torrens dans une grosse ambiance. Les rotations côté belge étaient délicates. L’Espagne recollait à à la 10e (15-15) sur deux envois à longues distances.

L’Espagne avait mis le feu avec un 0-12 (17-15), mais les Belges tentaient de garder la tête froide dans la bronca (21-21, 15e). Le rebond était aussi devenu trop ibérique (25-21, 16e). Le point de rupture était proche, il n’arrivera jamais (30-23, 18e). Score au repos: 32-27. La mi-temps venait à point pour reprendre une bouffée d’oxygène. Les Belges étaient cependant toujours bien dans le coup.

La reprise s’annonçait encore plus furieuse. Si les Belges tenaient encore debout à 40-36 (24e) sur une panier bonifié d’Hanne Mestdagh, les championnes d’Europe, vice-championnes du monde en titre et vice-championnes olympiques, vont enfoncer le clou, 46-36 à un quart d’heure du terme sur un 6-0 en trente secondes.

Sous les coups répétés des Espagnoles, dans les cordes, vacillantes, mais jamais KO, la Belgique restait pourtant debout (46-40, 27e). Comme contre les USA la veille en demi-finales, la fin de ce 3e quart pesait lourd. La profondeur du banc belge n’équivalait pas, loin s’en faut, celle de leurs adversaires.

Mais pour la deuxième fois menée de dix points (50-40, 28e), la Belgique n’abdiquait toujours pas (55-43 à la demi-heure), puis 55-49 avec Meesseman et K. Mestdagh. et Allemand à la 32e. Ce fut même 55-51 sur un nouveau service de Julie Allemand pour Emma Meesseman. Ce sont les Espagnoles cette fois qui perdaient le fil sur un bloc de Kyara Linskens sur Astou N’Dour. Kim Mestdagh faisait 55-52 et sur la rentrée la Belgique se rapprochait même à un petit point avec Kim Mestdagh (15 points). Le match était relancé à 7 minutes du terme sur ce 0-9.

Cela s’animait encore dans le money time. Le troisième assaut d’Alba Torrens (15 pts) et Marta Xargay ne parvenait toujours pas à faire la différence. Emma Meesseman (24 points) faisait 60-58 à 2mn30 du terme, mais Laura Nicholls remettait l’Espagne sur le chemin du podium (64-58) à 90 secondes du terme. Marta Xargay (17 points) d’une bombe assomait la partie: 67-60 à 38 secondes de la fin.

Le score final (67-60) n’enlève rien à l’exploit historique des Belgian Cats, 4e de leur premier championnat du monde.

Après un carton contre Porto-Rico (86-36), la Belgique s’était inclinée en prolongation contre le Japon (75-77) pour finir première de son groupe grâce un succès de 9 points sur l’Espagne, championne d’Europe (72-63). Dans un quart de finale époustouflant, les Belges avaient dominé la France (86-65) pour résister ensuite pendant près d’une demi-heure aux Américaines en demi-finales (77-93).

La finale oppose les Etats-Unis à l’Australie. La France, victorieuse 81-67 de la Chine (6e) et le Canada, vainqueur 73-72 du Nigéria (8e) ont pris respectivement la 5e et la 7e place.

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