© P.g.

KSV international

L’incertitude a plané sur l’été du KSV Roulers. Il n’avait pas d’entraîneur principal, pas de CEO et dix joueurs seulement avaient un contrat. Depuis, le club a comblé toutes ses lacunes.

« Le ciel s’est éclairci au-dessus du Schiervelde « , a déclaré Arnar Grétarsson début août lors de sa présentation au poste d’entraîneur du KSV Roulers. Comme s’il savait ce qui allait se passer…

C’est que pendant les ultimes heures de la campagne de transfert, le club a engagé six footballeurs, dont quatre Brésiliens, portant à 19 le nombre de ses nouvelles forces vives, issues du monde entier. Depuis, il a également recruté un CEO.

LE CEO MANSO

Pendant le premier match de championnat, contre l’Union, on a aperçu un Brésilien, inconnu, dans la tribune principale du Schiervelde. Il s’appelle Marco Manso et a été directeur sportif du club slovaque FC STK Samorin. L’ancien footballeur professionnel, âgé de 45 ans, devient le nouveau CEO de Roulers, en remplacement du Néerlandais Brian Tevreden, remercié fin juillet, auquel on reprochait de s’intéresser davantage à sa propre image qu’à celle du club.

En terre roularienne, on a beaucoup évoqué une reprise brésilienne mais elle ne se produira pas. La structure de l’actionnariat ne change pas. Sur papier, la femme d’affaires chinoise Dai Xiu Li Hawken reste la patronne.

Manso est à la fois CEO et directeur technique du KSV Roulers. Les joueurs brésiliens sont tous issus de son large réseau de scouts et managers.  » Quand une ferme possède cent vaches, elle doit pouvoir les caser à un endroit où elles peuvent grandir, avant de pouvoir les vendre.  » Ce sont les propos tenus par Manso au site américain Bloomberg, quand il était directeur sportif du FC STK Samorin.

La petite cité slovaque de Samorin héberge 13.000 âmes. Elle a recensé ces dernières années un afflux d’habitants brésiliens, suite à la reprise de son club par Fluminense, la grande formation brésilienne. Celle-ci case chaque année une dizaine de joueurs dans le club de D2, dans le but d’en faire des produits finis. Jusqu’à cet été. Fluminense a fermé le robinet -quelque 750.000 euros chaque année- de même que l’apport de footballeurs à Samorin. Il paraît que la collaboration n’aurait pas été suffisamment productive, lisez : lucrative.

LE PLUS GRAND RÉSEAU

Manso espère bien réussir sa mission en Flandre occidentale, même sans la participation de Fluminense. Il n’en a d’ailleurs pas besoin. Il possède de larges connexions mondiales et a accès aux marchés du Brésil, de France, d’Angleterre, d’Espagne, de Serbie et de Bosnie. Au Schiervelde, quelqu’un a dépeint le réseau de Manso comme  » le plus grand de Belgique « .

Le Brésilien fait excellente impression à Roulers.  » Je lui fais entière confiance « , déclare un membre du club.  » Il y a longtemps que nous n’avions pas eu un noyau de pareille qualité.  »

Sur le plan individuel, la majorité des nouveaux venus -à commencer par les Brésiliens- émerge déjà. Le club reste toutefois attentif : pour beaucoup d’entre eux, c’est une première expérience en Belgique et même en Europe. Ils ont besoin d’un temps d’adaptation et le club place donc ses espoirs sur le second tour du championnat. Seulement deux footballeurs disposent d’un contrat de longue durée : la direction a opéré ce choix délibérément, en pensant notamment à l’adaptation à laquelle sont soumis les joueurs.

Le circuit de scouts et de managers de Manso est très fermé. Le club a conclu un pacte avec les managers concernés. Les meilleurs joueurs ne pourront pas partir à n’importe quelles conditions au terme d’une saison. Il est exclu que wle KSV Roulers se retrouve les mains vides dans un an.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire