Kremlin-sur-Sambre

Depuis l’arrivée de Tommy Craig, la communication à Charleroi rappelle l’URSS de la grande époque : opacité, mauvaise foi, interdiction de s’exprimer, silences gênés face aux questions qui dérangent. Samedi dernier, on a encore eu droit à des scènes sidérantes.

Juste après le match, Vivacité sollicite une réaction du défenseur Jan Lella. Il répond qu’il doit demander la permission au coach puis revient et s’exprime. La RTBF TV veut l’avoir dans la foulée. Lella dit qu’il doit aussi avoir l’accord d’un Craig qui l’avait quand même autorisé à parler  » Pour la radio, il m’a dit oui, mais pour la TV, je ne sais pas si je peux « , affirme Lella qui ne reviendra pas. La même chaîne téléphone à Abbas Bayat en espérant qu’il soit toujours au stade pour venir devant la caméra. Le président répond qu’il est déjà dans sa voiture et qu’il est préférable qu’il ne s’exprime pas car il risquerait de déraper dans ses propos. La RTBF fait aussi le forcing pour avoir Mogi Bayat. Le manager décline à son tour, signale qu’il a assuré l’audience de Studio 1 La Tribune lorsqu’il est allé s’y exprimer sur le conflit avec la Fédération, affirmant qu’il a fait mieux ce soir-là que Pierre François et Herman Van Holsbeeck au point de vue audimat !

Ce n’est pas fini. Craig vient à l’interview TV.

Est-il fâché sur Abbas Bayat qui l’a engueulé publiquement en fin de match ?  » Rien à dire.  » Envisage-t-il de remettre Sébastien Chabbert dans le but à la place de Cyprien Baguette ?  » Silly question.  » Question idiote.

A nous de l’accrocher en salle de presse.

Vous ne voulez toujours pas nous donner d’interview ?

Tommy Craig : Non.

Pourquoi ?

Il n’y a pas de raison précise. C’est comme ça. Tout simplement.

Pourquoi interdisez-vous à presque tous les joueurs de parler à la presse ?

Je ne leur interdis rien. Ce sont les joueurs qui ne souhaitent pas donner d’interview. Parce qu’il y a eu beaucoup trop d’articles et de commentaires négatifs.

Ce n’est pas ce qu’ils disent. Quand un journal leur demande une interview, ils répondent qu’ils ont l’interdiction de s’exprimer.

Ce n’est pas vrai. C’est ce qu’ils vous disent à vous. A moi, ils parlent autrement.

Je crois qu’on tourne en rond…

(Il lève les épaules, ne répond rien et s’éloigne).

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