Thomas Bricmont

Un an et demi après son entrée en fonction sur le petit écran, l’avis de l’ex-milieu de poche des Mauves et des Rouches contraste avec la sinistrose ambiante dans le foot belge.

Vous avez arrêté votre carrière assez jeune (33 ans). Vous n’avez pas comme un goût d’inachevé ?

A mon retour d’Italie, je n’ai pas reçu de propositions à la hauteur de mes espérances. A l’exception d’un contact concret, elles étaient assez vagues. Aujourd’hui, je ne regrette nullement ma décision même si physiquement, je crois encore être plus fort que certains de notre championnat. J’ai gardé une hygiène de vie très saine et continué à faire beaucoup de sport.

Quels retours recevez-vous au sujet de votre nouveau job ?

On me dit souvent que ce qu’on fait est plutôt sympathique. Je constate que j’ai laissé une image positive derrière mes 15 années de carrière. J’ai été surpris d’être aussi bien perçu au sein de clubs dans lesquels je n’avais jamais joué. Je pense que c’est parce que je n’ai jamais cherché les conflits. Et dans mon nouveau rôle, c’est pareil : je ne cherche pas à être un provocateur.

Et parmi vos confrères, comment avez-vous été accueilli ?

Au début, certains ne voyaient pas notre venue ( Ndlr : Bertrand Crasson et la sienne) d’un bon £il. Pourtant, je n’ai jamais prétendu être un journaliste. Dans mes commentaires, je dois apporter des détails. Ce n’est pas toujours évident car on ne peut pas se louper, on doit rester crédible.

Dans vos interviews avec les joueurs, quel petit plus pouvez-vous apporter ?

Je pense qu’ils sont prêts à se confier plus facilement. Je n’arrive pas avec l’étiquette de journaliste donc ils sont moins suspicieux. C’est d’ailleurs ce type d’entretien que recherchaient les décideurs.

Vous avez connu avec le calcio, un championnat d’un autre calibre. Est-on aussi plus performants ou novateur en télé à l’étranger ?

C’est clair que l’on doit s’inspirer de ce qui se fait ailleurs ; pas seulement en Italie mais aussi en Angleterre ou en France. Avec la venue de Belgacom, on dispose d’un outil extraordinaire, tout comme les moyens mis à notre disposition. On se doit d’être à la hauteur.

Des moyens démesurés par rapport à la qualité de notre football ?

Il faut arrêter d’être si négatif. La passion reste toujours présente. Si on connaît chaque année un championnat aussi passionnant que celui de l’an dernier, cela ne risque de pas de s’estomper. L’avenir n’est pas si sombre qu’on voudrait le croire.

THOMAS BRICMONT

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