© Imageglobe

JO 2012 : les anciens dopés à l’honneur

Certains podiums des Jeux Olympiques de Londres ont laissé songeurs. Avec trois médaillés d’or préalablement suspendus pour dopage, les Jeux ont parfois eu de quoi faire sourire.

La victoire de Vinokourov a fait couler beaucoup d’encre. Contrôlé positif au Tour de France 2007 et accusé d’avoir acheté Liège-Bastogne-Liège, le Kazakh finit sa carrière en beauté en remportant les Jeux Olympiques de cyclisme sur route. Il n’est pas le seul ex-dopé à s’être illustré à Londres. La Russe Tatyana Lyskenko, nouvelle championne olympique du marteau, avait manqué les JO de Pékin à cause de sa suspension, et la Turque Asli Cakir Alptekin, la nouvelle reine du 1500 m, avait été forcée de déserter la piste entre 2004 et 2006.

Sur la dizaine d’athlètes exclus des Jeux pour dopage par le Comité international olympique, seuls trois, la Bélarusse championne de lancer du poids, une spécialiste des haies syrienne et un judoka américain avaient eu le temps de prendre part aux compétitions.

Sur le front du dopage, les Jeux ont été presque calmes.D’abord parce que les filets avaient été déployés en amont. Avant même de mettre les pieds à Londres, sont tombés dedans quelques prétendants au podium olympique, dont le tenant du titre du 50 km marche, l’Italien Alex Schwazer, l’espoir marocain du 1500 m Mariem Alaoui Selsouli ou encore l’haltérophile turc Fatih Baydar, médaillé européen.

« Je suis content que des athlètes qui trichent aient été attrapés, à la fois avant les Jeux et durant les Jeux », a déclaré le président du CIO Jacques Rogge lors de sa conférence de presse finale dimanche. « C’est le signe que le système fonctionne », selon lui. Ensuite, parce que les autorités antidopage savent bien qu’elles ont à faire à des méthodes de plus en plus sophistiquées, pas forcément détectables avec les moyens actuels.

Cependant, la cérémonie de clôture n’est pas un gage d’impunité. Tous les échantillons des tests sont conservés pendant huit ans – la durée de prescription fixée par le Code mondial antidopage – et peuvent être soumis à de nouvelles analyses en fonction des progrès de la science.

L’exemple des Jeux de Pékin a bien montré que les podiums n’étaient pas coulés dans le marbre. Deux médaillés, l’un d’or au 1500 m, Rachid Ramzi du Bahrein, et l’autre d’argent en cyclisme sur route, l’Italien Davide Rebellin, avaient été déchus un an plus tard.

« Si un nouveau test est disponible, nous procéderons à des analyses immédiatement, a souligné Jacques Rogge. Autrement nous attendrons la fin du cycle de huit ans pour le faire ».

À défaut de scandale, Londres n’a pas échappé aux rumeurs. La dernière vedette de la natation chinoise, Ye Shiwen, a été la première à en faire les frais. Après son finish fulgurant dans le 400 m 4 nages, avec le record du monde à la clé, plusieurs voix n’ont pas hésité à pointer sur l’adolescente de 16 ans un doigt accusateur. Sans aucune preuve.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire