Jelle Van Damme, le pompier du Standard

Jelle Van Damme joue à fond son rôle de capitaine du Standard, mais après les débordements de jeudi soir, la situation est de plus en plus intenable.

Par Pierre Danvoye
Les supporters du Standard hostiles à Roland Duchâtelet ont encore fait très fort hier. Ils vont toujours plus loin dans les débordements. Après avoir taggé des murs du stade et insulté Roland Duchâtelet dans son bureau en y entrant par la force, ils ont forcé des grillages et sont montés sur la pelouse, alors que la direction avait réuni ses sponsors et une série de VIP.

On estime qu’il y avait entre 4.000 et 5.000 manifestants, venus d’un peu partout avec une vingtaine de cars ! Guy Luzon, le nouveau coach, a immortalisé la scène avec son smartphone et déclaré qu’il n’avait « jamais vu ça » mais qu’il n’était « pas inquiet ».

En tout cas, la préparation des Rouches pour la nouvelle saison se fait dans une ambiance détestable. A l’Académie aussi, des supporters sont déjà entrés par la force pour crier leur colère et tous les entraînements ne se font pas dans le calme.

Au milieu de cette agitation, un homme fait tampon: le capitaine, Jelle Van Damme. Il y a quelques jours, il avait défendu le président et le nouvel entraîneur sur la chaîne TV du club. Hier soir, il est encore intervenu pour calmer les esprits. Fait-il tout ça parce qu’il porte le brassard ou parce qu’il est vraiment convaincu que le duo Duchâtelet / Luzon peut être un duo gagnant ?

Des supporters l’ont trahi en l’interrogeant et en le filmant à son insu: il y avouait qu’il avait tenu un discours convenu à partir du moment où c’était destiné à la télé du club.

Mais c’est sûr que sa cote doit être fameusement remontée dans les bureaux. La saison dernière, il faisait partie des quatre rebelles qui avaient critiqué la direction après le renvoi de Ron Jans. Aujourd’hui, Van Damme est un bon capitaine, un bon employé, un bon soldat. On aimerait seulement savoir s’il pense tout ce qu’il dit et croit en tout ce qu’il fait.