PAR LOES GEUENS
Nouvelles alarmantes d’ASO et de RCS Sport : Unibet.com ne peut participer à leurs courses du Pro Tour, parmi lesquelles Paris-Nice, Tirreno-Adriatico, Milan-Sanremo, Paris-Roubaix, les Tours de France et d’Italie. Les autorités françaises ont en plus décidé d’appliquer à la lettre l’interdiction de publicité pour les loteries et les bureaux de paris étrangers. Unibet.com ne peut donc plus rouler avec son maillot en France. Le manager général, Koen Terryn, ne perd pas courage.
» Je ne dévoilerai pas notre stratégie en détails mais nous avons l’ambition de participer à toutes les courses du Pro Tour. Nous comptons sur l’UCI et cherchons le soutien des autres formations. L’ASO tente d’induire une situation de monopole avec les organisateurs du Giro et de la Vuelta. Elle souhaiterait mettre le grappin sur d’autres courses. C’est dangereux.
Les sponsors ne sont pas contents. Patrick Lefevere a perdu son successeur pour Quick-Step, dit-on. Discovery arrête les frais. Le cyclisme se meurt. Cela convient à l’ASO, qui redoute une UCI puissante comme une IPCT (l’association des équipes du Pro Tour) qui montrerait les dents.
Le cyclisme est une jungle. On trouve un ancien coureur à la tête de chaque branche. Excusez-moi, mais le cyclisme a besoin d’hommes d’affaires pour le manager. Regardez la politique de petits copains qui règne au Tour. Je suis Ostendais. Imaginez-vous qu’en football, si je connaissais le patron de la FIFA, il me dise : – Je vire le Bayern de la Ligue des Champions au profit d’Ostende ? C’est ce qui arrive, avec la wildcard offerte à Agritubel. Alors, qu’on ne laisse pas les gens investir huit millions d’euros dans une équipe. Autant courir les kermesses.
Notre deuxième problème est la légalité de la marque Unibet.com en France. La société a mis une batterie d’avocats sur le coup. La Cour européenne défend le libre échange des biens et des services. La plupart des pays a cédé : nous avons des licences en Italie et en Angleterre. La France, elle, s’accroche le plus longtemps possible à son monopole. Tant que cela durera, nous roulerons avec un maillot neutre. Par ailleurs, la Française des Jeux n’a pas de licence en Angleterre mais elle pourra quand même y prendre le départ du Tour dans son maillot, à Londres. Vous n’imaginez quand même pas qu’Unibet.com va laisser passer ça ?
Nous riposterons si on continue à nous mettre des bâtons dans les roues. Nous n’allons pas laisser huit millions pourrir comme ça. Nous en voulons pour notre argent. Nos coureurs sont très motivés mais ils ne le resteront pas si la situation s’éternise un an. Le temps presse « .
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