Henrotay est dégoûté

Un élément important est intervenu, la semaine dernière, dans le dossier Roussel. Le buteur a viré Roger Henrotay pour se faire représenter par Nenad Petrovic (à Mons) puis par Daniel Striani (à Genk). C’est donc Striani qui a négocié avec les Limbourgeois.  » Roussel en avait ras-le-bol des promesses de Roger Henrotay et de son fils « , dit-il.  » Il ne trouvait pas normal d’être toujours sans club, début juillet, en ayant terminé meilleur buteur du championnat. Autre élément : les Henrotay ne peuvent pas travailler en Flandre parce qu’ils n’ont pas passé l’examen de la Communauté Flamande. Est-ce pour cela qu’ils n’ont pas proposé Roussel à Genk ou à Bruges ? Peut-être. Ils lui avaient déniché un test à Strasbourg, mais trouvez-vous normal que le meilleur buteur belge doive encore passer un examen pour obtenir un contrat ? »

Striani dit avoir été mandaté par Wolverhampton, où le poste Roussel pesait très lourd dans le budget.  » Suite à la montée en D1, le salaire de Cédric était passé à 50.000 euros nets par mois. Pour le club, cela représentait 100.000 euros mensuels, avec toutes les charges. Multipliez par les 24 mois de contrat qu’il lui restait, et vous comprenez pourquoi les Anglais ont arrêté de demander 3 millions pour son transfert « .

A propos de cette somme de transfert, il était impossible de savoir, le week-end dernier, à combien elle s’élevait. Mais les 250.000 euros cités récemment ne sont qu’une invention ! Cela est confirmé par Henrotay, Genk et Striani.

Dans le clan Henrotay, on ne se laisse pas faire.  » Bruges a contacté Roussel sans passer par moi : c’est interdit « , affirme Roger.  » Genk a traité le dossier Roussel avec un autre manager alors que c’est moi qui ai un contrat avec le joueur. Cela aussi est interdit. Et, pour un agent, il est également interdit de travailler avec un joueur qui est sous contrat ailleurs. Il n’y a plus d’argent dans les clubs, c’est mauvais pour les managers et donc, ça tire dans tous les sens. Dans cette histoire, toutes les règles de déontologie sont bafouées. Bruges et Genk m’évitent mais je me réserve le droit de les attaquer en justice. Je travaille peu en Belgique mais, quand je vois ça, je ne le regrette pas. Les façons d’agir de certains clubs de ce championnat sont minables. Qu’ils fassent attention au retour de manivelle : si les managers qui sont bafoués dans leurs droits commencent à inciter leurs joueurs à utiliser la loi de 78, les clubs ne vont pas rigoler. Je suis dégoûté !  »

Mais Roger Henrotay est encore bien plus déçu du comportement de Roussel à son encontre.  » Si je commence à raconter tout ce que mon fils et moi avons fait pour lui, il vous faudra dix pages et les lecteurs se demanderont comment il est possible qu’il nous fasse aujourd’hui un coup pareil. Pendant plusieurs jours, j’ai essayé d’atteindre Roussel mais il ne décrochait plus. Il n’osait plus me parler. Mon fils l’a finalement eu au téléphone et Roussel lui a avoué qu’il travaillait désormais avec un autre agent. Il a dit aux dirigeants de Wolverhampton que les Henrotay ne faisaient rien pour lui. Mais où était-il il y a un an ? »

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